Fleur-de-Neige, l'Oracle endormie [Pas pour longtemps]

Nombre de messages : 4 Age : 33 Date d'inscription : 09/02/2008

Nom : De Faxelange
Prénom : Fleur-de-Neige, mais on la nomme Triel (son prénom divin).
Âge : Millénaire. Le compte ne se fait plus.
Race : Immortelle, de naissance humaine.

Description physique
Fleur-de-Neige n'a pas l'air plus âgée que dix-sept, dix-huit ans. Son visage ovale jeune et aux traits harmonieux possède un teint pâle et fascinant. Ses grands yeux sont d'un bleu lacté opaque, mais éclatant et sans pupille, puisqu'elle est aveugle. Ses longs cheveux couleur des flammes ondulent allègrement jusqu'à ses hanches qui découpe bien sur sa taille fine. Ses lèvres pâles ont souvent fait l'envie de plusieurs. Un grain de beauté orne par ailleurs sa peau un peu avant la joue droite, au-dessus de sa bouche. Gracieuse et féminine, elle a une grande noblesse dans ses airs et sa démarche sans verser dans l'excès et sans devenir hautaine. Son pouvoir émane d'elle puissament, ce qui attire l'attention à tout moment et crée folie et démence lorsque sa présence se fait trop prolongé. Du moins, sur les esprits qui n'arrivent pas à se contrôler.

Description psychologique
Née pour sa mission, elle obéit aveuglément (et c'est le cas de le dire) à ses maîtres. À moins que leur demande ne soit du type détruire l'humanité, elle ne se posera pas de questions quitte à faire fit des sentiments des autres. Si elle est sereine la plupart du temps, voir même indifférente à tout, il lui arrive de s'emporter. Mais quand elle le fait, il serait mieux pour vous de ne pas en faire l'objet. Fleur-de-Neige demeure, malgré tout, une humaine par défaut. Elle possède tous les sentiments normaux qu'éprouvent les hommes (au sens large), mais les maîtrise et ne les montre qu'en de très rare occasion. De toute façon, mener une vie d'être mortel normal est tout simplement interdit pour elle. Rigoureuse, exigeante et sage, elle est droite et fière, mais ne sombrera jamais dans les infectes vantardises.

Quelques règles d'Oracle
1¤ Un Oracle ne peut se marier.
2¤ Un Oracle doit se tenir loin de toute distraction susceptible de le détourner de sa mission.
3¤ Un Oracle ne peut dévoiler clairement le futur d'un sujet.
4¤ Un Oracle ne peut pas parler de la mort d'un sujet à celui-ci, ni à une personne qui cherche à savoir pour un ami.
5¤ Un Oracle ne doit JAMAIS regarder son propre futur.
6¤ Les maîtres du temps ont tous les droits, et peuvent demander à un Oracle de désobéirent à ces règles si cela va avec leur dessein.

Historique

Le marquis de Faxelange était toujours fort occupé. Homme de tête et d'ambition, il n'avait d'amour que pour sa tâche administrative : assurer les défenses des frontières du royaume. Bien sûr, comme tout homme qui se respecte, il avait fait un mariage d'intérêt et avait épousé la fille d'un juge de haute lignée dont la dot était aussi grosse que sa promise était ronde. Tous deux baignaient donc dans l'argent et toute la superficialité que la noblesse procure. Ils ne faisaient rien par eux-même (ou presque) dans leur demeure. L'atmosphère était si artificielle et froide que quand la marquise tomba enceinte, la surprise se propagea comme une véritable traînée de poudre. C'était inconcevable que des gens aussi indifférent l'un envers l'autre comme l'était les deux époux aient pu trouver la force de surmonter le dégoût mutuel pour concevoir un enfant. Comment cela avait-il bien pu arriver? Pour quel dessein? Une poussée de désir? Un sentiment de culpabilité envers le devoir conjugal? L'envie d'un héritier? Mystère...

La grossesse se déroula de la manière la plus normale jusqu'au troisième mois. La marquise restait souvent allitée en rêvant d'un fils pendant les premières semaines, caressant son ventre arrondi par la gourmandise. Son époux étant souvent absent, il lui arrivait d'oublier parfois dans sa tâche que sa femme portait son enfant. Ainsi, quand il rentrait dans leur chambre pour s'étendre à son côté, il avait toujours un petit sursaut en voyant son ventre qui, à chaque fois, était toujours plus gros. Cependant, au troisième mois, la marquise commença à avoir de drôles de rêves et faisait régulièrement des cauchemars atroces dans lequel elle voyait des images floues, sur sang, du feu, de la douleur, des visages fous et tordus... Mais surtout, elle rêvait souvent qu'une main tendue venant du ciel lui arrachait son bébé du ventre. Ce songe se produisit à presque chaque semaine jusqu'au neuvième mois. À partir du sixième mois, tout empira. Elle était assaillie par des visions d'horreur même éveillée. La sage-femme fut si inquiète de la voir pâle et cernée qu'elle lui ordonna de demeurer au lit afin de ne pas s'épuiser. La marquise obéit gentiement et resta coucher pour le reste de sa grossesse, cauchemardant même le jour. Son époux dût cependant partir alors qu'elle était à quelques jours de l'accouchement. C'était urgent et il n'avait pas le choix.

Ce fut par une nuit terriblement froide que la marquise s'éveilla. Elle vit trois formes blanches au pied de son lit. L'une d'elle était penchée entre ses jambes qui avaient été repliées tandis que les deux autres tenaient fermement ses chevilles afin qu'elle ne puisse pas remuer. Sa terreur fut si grande qu'elle n'arriva pas même à crier. Tous sons moururent avant d'avoir franchit ses lèvres. La sensation qui suivit la crispa pour de bon. Elle sentait son enfant sortir, mais sans douleur. Elle le sentait tout simplement glisser. La forme qui fit jaillir le petit être des entrailles de sa mère l'examina puis prit la petite main. L'enfant poussa alors un premier cri et fut déposé sur le lit. Les silhouettes disparurent. La marquise s'assit et prit le bébé dans ses bras. Elle se leva et s'approcha de la fenêtre tandis que le bébé s'époumonnait. Elle ouvrit la fenêtre et commença à tendre les bras, mais une domestique entra à ce moment, réveillée par les pleurs. Elle bouscula la marquise et prit l'enfant entre ses bras.

- Mais vous êtes devenue folle! s'écria la servante.
- Cet enfant ne doit pas vivre!

La domestique s'éloigna et averti les autres membres du personnel Ils durent se mettre à trois pour maîtriser la femme dans sa furie. Ils l'enfermèrent dans sa chambre pour la nuit puis déverrouillèrent la porte le lendemain. Mais elle demeura tout de même dans son lit pour les deux jours qui suivirent, silencieuse et tremblante en tout temps. Elle refusait de manger et de parler. La folie se lisait dans ses yeux, donnant des sueurs froides aux domestiques qui ignoraient tout des évènements qui avaient perturbés de la sorte leur maîtresse. Quand le marquis revint et trouva sa femme dans cet état, il s'enquit de la santé de l'enfant pour s'assurer que la sénilité de sa mère ne l'ait pas touché. Tout était en ordre, il n'y avait aucune inquiétude à se faire de ce côté. Il se pencha alors sur le cas de son épouse. Il tenta en vain de la faire soigner par tous les meilleurs guérisseurs. Malgré sa défaite face à la folie de sa compagne et même s'il ne l'aimait pas, il ne put se résoudre à l'envoyer dans un asile ; elle lui avait tout de même donner un enfant! Il la fit donc enfermer dans un cachot et mit à sa disposition tout ce qui lui faudrait pour faire passer le temps.

Après un mois à se préoccuper de cette affaire et de tant d'autres, il en avait presque oublier qu'il avait un enfant qui ne portait aucun prénom et qu'il n'avait pas encore vu. Il décida un soir d'aller le chercher. Il fut aussitôt ému par ses grands yeux brillants et ses traits doux. C'était une petite fille. S'il aurait préféré un garçon auparavant, il avait diamétralement changé d'avis. Il n'aurait échangé sa fille contre aucun garçon. Même avec les plus grands trésors du monde. Il regarda dehors et vit des flocons tomber du ciel. Il sourit en murmurant un prénom... Fleur-de-Neige. Le nourrisson émit un son approbateur qui surpris un peu le marquis qui finit par se dire que c'était ridicule de croire que le nourrisson puisse comprendre ce qu'il disait. Il n'aurait pas plus mieux se tromper...

Les enfants grandissent vite et Fleur-de-Neige n'échappa pas à ce sort. Elle devint rapidement une fillette à la curiosité insatiable. Chaque jour, elle semblait renaître et découvrir le monde à nouveau. Il était attendrissant de la voir trottiner dans les couloirs. Mais il y avait toujours ce goût amer qui restait par la suite, car même s'il y avait une panoplie de personnes en permanence au manoir, Fleur-de-Neige était presque toujours seule. Pourtant, elle ne s'en plaignait jamais. Cependant, comme en compensation, il arrivait régulièrement que la petite fille se réveille en pleurs la nuit, car elle faisait d'étranges cauchemars remplis de symboles et de choses impossibles. Elle se voyait souvent avoir un enfant qui naissait de ses entrailles, couvert d'un sang bleuté. Aussitôt qu'elle se réveillait, elle appelait les servantes qui accouraient tout comme son père lorsqu'il était là. Étrangement, ce dernier avait beau adorer son enfant et y penser à tout instant, il avait creuser un fossée entre eux. Il avait peur de cet amour qu'il éprouvait pour sa propre enfant, et craignait à tout moment qu'elle cherche à savoir ce qui était arrivé pour qu'elle se retrouve avec qu'un seul parent. Par ailleurs, il avait été formellement interdit de mentionner la marquise pour quiconque. Bienheureusement pour le père, ces questions ne vinrent jamais. Elle n'en avait pas besoin. Au creux de son ventre, Fleur-de-Neige savait sans savoir. Et elle était si calme, et elle était si douce... et elle était si sage!

Se promenant dans le manoir, la fillette découvrit un jour une porte à laquelle elle ne s'était jamais attardée. Il restait donc des endroits à explorer là? Bien! Sa curiosité insatiable la poussa à ouvrir la porte. L'odeur de moisissure et de renfermer attaqua ses narines, lui faisant plisser le nez. L'Oracle en herbe descendit à tâton l'escalier tortueux avant de trouver une torche allumée. Elle dût sautiller pour la saisir, mais y parvint finalement. Fleur-de-Neige s'avança dans le couloir, écoutant le raclement qu'elle entendait plus loin. Elle s'arrêta finalement devant une cellule et s'éleva sur la pointe des pieds pour voir à l'intérieur. Elle ne vit rien puis s'apprêta à repartir quand une main maigrichonne saisit violemment son poignet. Elle lui tordit le bras. Fleur-de-Neige leva les yeux vers le visage de sa mère, déformée par la rage. La torche tomba au sol. La fillette émit un couinement de douleur. La marquise hurla :

- Tu es le mal! Tu es le mal! Tu es le mal!

Elle sortie son autre main et saisit la gorge de la petite fille qui tentait en vain de lui griffer les mains pour lui échapper. L'emprise sur son poignet disparut pour se transposer sur son cou. Lentement, ses pieds quittèrent le sol. Fleur-de-Neige tourna légèrement de l'oeil. Elle revit en une fraction de seconde sa naissance puis fut tirée de sa rêverie par une voix grave et autoritaire qui aboyait un ordre. La fillette retomba sur le sol. Elle se leva et accourut derrière son père qui lui intima froidement d'aller dans sa chambre. Elle obéit, mais en haut de l'escalier, elle eût la vision de son père tuant sauvagement sa mère... Sa mère? Fleur-de-Neige voulut redescendre, mais en entendant les coups et les gémissements sourds, elle comprit qu'il était trop tard. Elle courut dans sa chambre et se cacha sous les couvertures. Son père la rejoint dans sa chambre quelques minutes plus tard. Elle n'osa pas regarder. Le marquis tira violemment sur les couvertures et la regarda longuement. Ce regard... si terrifiant, si malsain! Il était rempli de convoitise et de désir. Fleur-de-Neige se mit à trembler. Son père éclata d'un grand rire.

- Tu traînes le malheur dans ton sillage, Fleur-de-Neige.

Il l'avait prise et poser hors de la pièce en lui intimant de se sauver. Elle le fit volontier. La fillette sortie sous l'orage à l'exérieur, ses pieds s'engluant dans la boue. Elle entendit le bruit de verre brisé et se retourna à temps pour voir son père tomber de la fenêtre, son corps embrasé. Le manoir prit rapidement feu. Elle entendait les cris et sentait la panique. Elle reprit sa course, mais se prit les pieds dans sa robe et chuta dans la boue. Les larmes aux yeux, elle remonta lentement les yeux et vit trois hommes devant elle. Instinctivement, elle tendit sa petite main vers eux, même si elle ne voyait que de manière très floue. Ils saisirent sa main comme un seul homme et ils disparurent ensemble... Vers une destination inconnue...

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Historique {suite}
Le temps passa. L'eau s'écoula sous les ponts. Le nombre d'années qui passa n'a que très peu d'importance. Il suffit de savoir que tout ce qu'avait connu Fleur-de-Neige, ou presque, avaient disparus. Elle reprit corps, devenue une magnifique jeune femme, aux abords d'une rivière, dans une forêt. Elle était nue et paraissait d'une innocence désarmante. Cette soudainement manifestation de puissance attira l'attention de plusieurs animaux, ce qui ne manqua pas d'emmener des chasseurs avec eux. Un groupe de cinq hommes, dont faisait parti le roi, trouvèrent la jeune fille inconsciente. Ils la prirent et l'emmenèrent vers le palais afin de la soigner. Pendant la route, elle ouvrit des yeux morts et excempt de pupille d'un bleu lacté, typique des aveugles. Elle les posa sur le roi qui la tenait sur la selle.

- Votre Majesté, murmura-t-elle. Arrêtez-vous maintenant, je vous en prie.

Le fait qu'une aveugle sache qui il était surpris le souverain qui fit arrêter la progression des cavaliers. Il posa des yeux interrogateurs sur la jeune fille qui ne remua plus. Un craquement sonore se fit entendre et un arbre s'abattit sur la route, juste là où ils se seraient retrouvés s'ils ne s'étaient pas arrêtés. Le roi fut subjuguer par ce pouvoir qui était, en outre, un atout de haute importance. Une Oracle! Le souverain lui tapota la main pour la remercier avant qu'elle ne sombre à nouveau dans l'inconscience. Ils rentrèrent sans incident au palais où elle fut déposée dans une chambre. Plusieurs vinrent voir cette étrange jeune fille qui pouvait voir l'avenir. Fleur-de-Neige était plutôt agacée, mais elle n'en laissait rien paraître. Un matin, ce fut l'archimage royal qui vint s'enquérir de sa santé en personne. L'Oracle le suivit des yeux dans la pièce même si elle ne pouvait pas le voir. Il sourit. Elle était si belle... C'était bien normal que l'on ne parle que d'elle partout. Et il y avait cette attraction, ce pouvoir qui émanait de son corps si frêle. Il s'assit près d'elle et prit sa main. L'Oracle n'aima pas particulièrement le contact et retira ses doigts qu'il tenta en vain de coincer.

- Que voulez-vous, Alderick?
- Que vous regardez, dame.
- Il est tout à fait inutile de me mentir.
- Vous avez raison. J'étais venu vous voir moi aussi, mais à l'instard de plusieurs, je n'ai plus qu'envie de vous emmenez loin d'ici pour que nous ne soyions que nous deux.

Cette soudaine franchise, dénué d'ambages ou de sous-entendus auraient pu choquer quiconque, mais lorsque l'on connaît la vérité à l'avance, ce n'est que routinier. Fleur-de-Neige se contenta d'un léger hochement de la tête sans plus. L'archimage reprit sa main, mais ne la laissa pas filer cette fois. L'Oracle se dégagea brutalement et se leva pour lui faire face.

- Ne me touchez plus.

L'homme soupira puis se leva avant de quitter la pièce. Il se promit intérieurement d,obtenir cette jeune fille, de gré ou de force. Les visiteurs se succédèrent, tous plus envoûtés les uns que les autres. Certains tentèrent même de lui arracher un baiser... mais nul n'y parvint. Plusieurs se mirent à soupirer pour elle, mais l'Oracle n'en avait rien à faire. Pas qu'elle n'eût pas de coeur, plutôt qu'elle n'était pas née pour ça. Et même si un jour elle cédait aux jeux de l'amour, elle ne pourrait de le vivre comme il lui chanterait. Alderick lui demanda de l'épouser, mais elle déclina l'offre en lui expliquant qu'elle ne ressentait rien à son égard et que, même si ça avait été le cas, elle n'aurait pas pu. L'archimage se frustra, mais n'insista pas.

Les mois passèrent, et le roi venait souvent la consulter avant de prendre des décisions. Elle ne lui répondait que très très vaguement puisque le présent en échange était bien peu. Alderick renouvella sa demande en mariage, mais cette fois devant le roi, espérant sans doute que cela empêcherait l'Oracle de refuser. Mais ce ne fut pas du tout le cas. Encore une fois, l'archimage serra les poings et les dents, tolérant très mal que ce qu'il désirait le plus lui glisse aussi aisément entre les doigts. Un vent de folie souffla sur le palais au coeur de l'hiver... Des prétendants trop impatients s'étaient mis à se bagarrer et une vague de suicides phénoménal au château fit paniquer la population et les habitants du palais. L'atmosphère se fit tendue et cassante. Et plus le temps passait, plus le roi associait ce vent de délire à la présence de l'Oracle. Un être à la force magique aussi considérable n'était peut-être pas un très bon élément à garder enfermé dans un château. Surtout si celle-ci réussissait à conquérir les coeurs sans rien faire, sans même prononcer un mot. Le souverain exposa la situation à l'archimage qui acquiesça. Il lui demanda d'emmener la jeune fille au domaine d'urgence de la famille royale. Avant même qu'un son de plus ne soit produit, l'Oracle entrait sans frapper et sans être annoncée pour dire qu'elle était prête à partir. Alderick sourit et fit préparer les montures et des provisions.

Le lendemain matin, ils partirent avant l'aube. La route fut longue et erreintante. Ils parvinrent au domaine qu'à la nuit tombée. Fleur-de-Neige s'installa dans le temple du palais immédiatement. Les vibrations divines de l'endroit l'aidait dans sa méditation réparatrice. Elle prit place sur l'autel et ferma les paupières afin d'élever son esprit. Sa détente atteignait son paroxysme lorsque l'Oracle sentit un danger. Elle rouvrit brusquement les paupières et voulu se retourner, mais reçu un coup à la tempe qui l'envoya au bas de l'autel. Elle atterit durement au sol. Ses cheveux soyeux se répendirent sur le sol. L'archimage vint à son côté. Il la retourna du bout du pied puis observa son visage. Ses poings se crispèrent. Qu'avait-il fait? Il se pencha et caressa doucement son visage. Il avisa la flaque de sang qui commençait à se répendre sur le sol. Heureusement qu'il avait quelques connaissances en matière de guérison. Il referma la plaie doucement puis alla au bureau pour écrire une missive. Il pria le roi de lui céder le domaine comme cadeau de mariage pour Fleur-de-Neige et lui, car oui! Il avait eu le culot de prétendre que la jeune Oracle avait finalement accepté de l'épouser. Le souverain accepta de bon coeur.

Cependant, quelques années plus tard, un barde hardi s'aventura à l'intérieur. Il nota que, bien qu'on raconta que l'endroit était habité par une Oracle et son mari Archimage, tout était poussièreux et semblait à l'abandon. Il fouilla dans la demeure, mais ne trouva pas grand chose. Quand il entra dans le temple par contre, il vit l'Oracle étendu entre les escaliers et l'autel. Elle était immobile et pâle. Il s'approcha et voulu la toucher, mais alors que sa peau frôlait la sienne, un homme apparut au-dessus de l'autel et gronda de partir. Son visage tordu par la haine effraya le barde qui s'enfuit en courant. Il se mit à raconter son aventure. Personne ne voulait plus s'approcher de l'endroit. L'histoire se transmit de bouche à oreille, fit l'objet d'un livre et fut mentionné dans plusieurs autres. Et les années passèrent et passèrent... Un livre mystérieux fut écrit et apparut dans une section interdite portant sur les arts oubliés dans le canniveau de la bibliothèque royale. Et oui, c'est désormais bel et bien un art oublié car la seule Oracle vivante dort profondément... quelque part, attendant avec patience son réveil.