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 Decatheon, une visite officielle

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Duc Kalahorn du Soval

Duc Kalahorn du Soval


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MessageSujet: Decatheon, une visite officielle   Decatheon, une visite officielle Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 1:51

Une caravane sous haute surveillance humaine ET gnome avançait sur le chantier conçue pour des charrettes gnomes, ce qui donnait suite à des problèmes de circulation. Les chevaux de la caravane n'étaient pas les habituels des contrées des plaines. Ils étaient moins puissants, plus nerveux, du moins en apparence. Les hommes qui les montaient ne paraissaient étranges pour ces gnomes qui, habituellement, l'expérience visuelle des humains était limité si profond dans les collines. Pourtant leur accoutrement était décidément bizarre! Une grande cape verte, une capuche et un masque, le visage caché, quasiment aucun de ces étrangers n'avait découvert son visage jusqu'à maintenant. Un seul ne paraissait pas se cacher, il était dans ladite caravane. Grisonnant, le regard un peu étrange, il s'entretenait avec des inventeurs, qui faisaient partie d'une société importante. C'étais aisément devinable à leur apparence un peu ... ostensoir?

Les gardes gnomes, à pied, qui escortaient le convoi repoussait tout les braves fermiers qui essayait de faire passer leurs meules de foin. Visiblement d'humeur honteuse de devoir faire passer en priorité des humains qu’ lieu de leurs camarades, ils bougonnaient et grognaient dans leur barbe. Une petite vengeance de leur part était cependant à l'œuvre : Ils marchaient! Et ils marchaient lentement! Obligeants les grands chevreaux à s'énerver d'être sans cesses obligé de s'arrêter. Le cortège était silencieux, si l'on exceptait les gnomes qui riaient comme tout bon vendeur se rit de la concurrence pour prouver à ses clients, la qualité de ses articles. Un des cavaliers, arrivés en vu du château bondit par dessus un gnome qui perdît son casque dans la cascade. Puis fila à toute allure vers le cœur des merveilles architecturales de tout Arkera : Decatheon, le capital gnome. Deux-trois d'entre eux tente deux secondes de rattraper le cheval en plein galop avant de se rendre à la raison. Jamais il ne pourra rattraper une telle flèche. Le capitaine de l'escorte, très contrarié, se dirige vers la caravane pour s'expliquer avec le maître des humains. Presque instantanément, un des humains disparût de son cheval pour se retrouver, le temps d'un saut acrobatique, juste devant l'officier. Armes au clair....


-Vous osez dégainez ici? Alors même que votre maître doit à je ne sais quelle chance la possibilité de s'aventurer si loin en nos terres, vous osez vous montrez agressifs?


D'un geste de la main, il rassura ses subordonnés.

-Alors je peux le voir cet humain?

-Llllorsqu'illll lllle juhera nénédaire.

-Quoi c'est tout? C'est moi qui vous dicte les lois! Je ...

-Capitaine, dit tout d'un coup l'un des éminents représentant de la société des ingénieurs, pourquoi sommes-nous arrêté? J'espère pour vous que la société est informée du retard de notre invité. Si les préparatifs ne sont pas prêt, car nous sommes beaucoup TROP en retard, vous en subirez les foudres.

-À vos ordres... Et vous l'humain ne riez pas!

Si l'humain ne répliqua pas, son regard se troubla. Le plus expérimenté des soldats personnels du Duc du Soval, étais l'un de ceux qui en avait vu le plus, accompagnant son maître dans plus de mission qu'un des siens vivait habituellement. Une seconde perdu dans le vague il songea :

*Rire? N'es-ce pas ce bruit barbare des enfants lorsqu'ils se roulent dans l'eau? Kothal, petit enfant, c'est toi qui m'as montré. Un jour, lorsque je t'avais écarté de ma route, alors que tous me regardaient avec terreur ou peur, toi, habillé de lambeaux, es revenu devant moi. Tu avais cet affreux visage plissé. Une fois de plus je t'écartais de ma route, figurant t'ignorer. Mais cette fois-ci, alors que je te pensais enfin en pleur, comme les lâches, tu es encore revenu. Je me suis immobilisé pour t'observer. M'assurer que étais bien ce que tu semblais être. Et c'étais le cas. Tu t’approchas et te cogna la tête contre ma main. Je savais que je n'avais rien à craindre d'un être aussi faible. Tu reculas, puis recommença. Cette fois, tu pris ma main pour te la mettre sur ton minuscule crâne. En ... riant? C’est cela? Oui... Tu ria chaque fois que je te repoussais, sans que tu ne veuilles y mettre un terme... Avec les années tu as changé mais ... tu me poursuivais sans cesse. Me reconnaissant parmis les miens. Tu m’expliquas ce que c'étais de rire. Avant de connaitre mon vrai visage. SUIS-JE SI FAIBLE? J'ai désobéi! Mais ... je voulais ... comme te protéger comme Mark. Lorsque tu m'as demandé d'enlever ce voile... puis que je l'ai fait dans l'intention que tu me lâches... Tu as eu cette déchirante grimace... Puis tu t'es enfui. Je ne t'ai pas revu depuis. Dans l'eau parfois je me risque un coup d'œil. Je sais que je suis différent, mais ... es-ce parce que ma peau est noire et déformée sous mon voile? Es-ce parce que je n'ai rien qui couvre mes dents? Es-ce parce que je n'ai qu'une moitié de langue? Nous sommes tous comme cela nous les protecteurs de la ligné Kalahorn*

Soudainement, le bruit de la caravane s'élançant le ramena à la réalité. D'un saut, il recouvra sa place sur son cheval. Mais quelque chose d'instinctif lui dit qu'il était épié... Réarrangeant sa cape, pour qu'elle ne lui nuise pas dans son prochain mouvement, il jeta un coup d'œil aux alentours. Pour découvrir le regard de son maître fixé sur lui, silencieux. Le vieil garde du corps, ramena droit devant son regard. Rien n’était plus mauvais signe que de se faire fixer par leur maitre. Habituellement ignoré, seuls les devoirs manqués les faisaient apparaître dans le radar du Duc. Puisant dans son habituelle source intérieure de calme, il réussit à ne pas éprouver la peur. Car c'est bien comme cela, que la fin de leur vie arrivait. Lorsqu'un des gardes commençait à suer en présence d'un Kalahorn, c'est qu'il avait quelque chose à se reprocher. Et les perdants ne sont pas acceptés. L'élimination est ensuite douce, pour l'être tourmenté d'avoir peu échouer.

Decatheon, arrivait à grand pas. De nombreux pages et serveuses, [mêmes des humaines] accueillirent tout les arrivant d'importance, ce qui veux dire les humains et les gnomes du convoi... pas les escorteurs non. Un événement d'importance se préparait. L'une des grandes sociétés d'inventeurs, quelque peu oligarques, avait invité un représentant du Conclave des Territoires : Une organisation semi-secrète, d'influant propriétaires fonciers. Qui ne veulent que posséder plus de terres. Du mauvais pour le gnome moyen. Le capitaine regarda tout le panache de décorations et de stimulations qui étaient déployés pour séduire ces ... humains! Il jeta un dernier coup d'œil au garde qui s'était mis au travers de lui et du chef humain. Ce dernier, retirait une dague de sa main!

*Que ...quoi? Qu'es-ce que c'est que ça? C'est la sienne? Oui, il la range dans son propre étui. Qu'es-ce qui s'est passé?*

Tout à coup, une patte de cheval cacha l'humain de sa vue. C’était celui qui s’était enfui sans permission! Lui, il était mauvais! Le cavalier le regardait de très haut, avec des petits yeux rougeoyant de haine. Et l'autre qui était disparu parmi les 4 autres gardes un peu plus loin. Il lança un dernier regard au cavalier provocateur puis cracha par terre avant de se retourner vers sa maison au loin dans les collines. Oubliant comment ses importants gnomes pouvaient bien oublier à qui ils avaient affaires.
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Noctealys

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MessageSujet: Re: Decatheon, une visite officielle   Decatheon, une visite officielle Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 21:54

La pièce lugubre n'était éclairée que par une unique chandelle placée sur un bureau encombré de papiers et de plumes. La flamme dansante projetait sa lueur à quelques centimètres à peine, mais suffisait à éclairer le visage très laid d'un humain dans la quarantaine. Concentré, celui-ci écrivait une lettre, seul et silencieux. Il releva la tête en sursaut lorsque le tueur entra. Enveloppé de ses vêtements de toiles faits pour le voyage, portant bien entendu les couleurs sable et sang auquel il avait habitué ses fréquentations depuis longtemps. L'étoffe enroulée autour de son crâne laissait dépasser quelques mèches de ses cheveux rouges foncé. Peu de personnes, dont l'homme derrière le bureau, savaient que l'étoffe cachait en fait des oreilles pointues. De toute façon, à son visage et son style, n'importe qui aurait remarqué l'apparence elfique de l'assassin. L'homme échangea un regard avec l'elfe, et cela suffit. Il sortit une bourse de sa poche et la laissa tomber sur le bureau. L'elfe la rattrapa au vol. Voyant qu'il ne bougeait toujours pas, affichant un air des plus solennels, il en convint qu'il attendait sa prochaine mission.

-Il te reste quelques roses en poche, tueur? demanda-t-il ironiquement. Il ne l'appelait jamais par son prénom, car il ne le connaissait pas. L'elfe ne lui avait jamais parlé. Écoute moi bien. Cette fois tu n'auras pas affaire à un petit marchand ou un escroc. Le Duc Kalahorn part demain vers Decatheon. Il y sera dans deux jours. Tu y seras avant lui, si tu pars maintenant et à cheval, et il ne reviendra pas, c'est compris? J'ai... un contact qui n'a pas intérêt à le revoir dans le coin. Ne me pose pas de questions et.. Mais non, biensur que tu ne poseras pas de questions. Hein?

Son sourire édenté ne provoqua aucune réaction, et le silence se fit plus pesant. L'elfe le fixait toujours, le visage de marbre. L'homme avait appris à connaitre ses réactions.


-Oh encore ça? Aller ne t'inquiète pas, âme sensible. C'est une ordure ce gars d'accord? Il travaille dans l'ombre, c'est un traitre. Tu sais ce qu'il a fait à ses gardes? Il leur a coupé la langue, brulé les paumes et encore plus de trucs horribles. Crois moi, ce sera un plus pour l'humanité si tu le tues. Et en plus tu seras bien payé, ça vaut gros tout ça.

L'assassin garda le silence. Après un petit moment, il se détourna et sortit par la porte. L'employeur retourna à sa lettre, traçant ses lettres avec plus de nervosité, désormais:

«J'ai à l'instant trouvé la solution à notre problème commun. L'acteur principal sera mis hors-jeu, j'ai quelqu'un sur place. Tout sera réglé dans deux jours.»

Galopant toute la journée sur un grand étalon noir, Noctealys arriva à Decatheon le lendemain en après midi. S'étant à peine arrêté en chemin, il laissa son cheval mourant à une écurie quelconque. Il ne voulait pas un cadavre équestre sur les bras. Les petits êtres verts le regardaient curieusement, mais lui se contentait de les ignorer, concentré sur sa tâche. L'elfe explora longuement la muraille du côté Est, ainsi que la porte éponyme. Après quoi, il fit le tour du quartier Est -un quartier riche marchand en l'occurrence- ainsi que de la vaste plaine en dehors de l'enceinte. Le paysage extérieur était plat et nu, pas question de l'utiliser. L'intérieur, biensur, offrait beaucoup de cachettes et de possibilités d'embuscades, mais Noctealys n'appréciait pas la présence d'une quantité trop grande de gnomes sur son terrain. Il garderait la ville comme plan B. La muraille était plus avantageuse. Il aurait un bon point d'observation dissimulé du haut des murs, et il pourrait aisément sauter sur son ennemi, le mur n'étant pas très haut.

Le lendemain, comme promis, Noctealys était installé tout en haut, derrière un créneau. Il observait le cavalier qui venait d'arriver devant la muraille. Ce n'était pas le duc. L'elfe avait décidé de ne rien faire pour ne pas alerter sa cible, qui se rapprochait à l'horizon. L'escorte de gnomes offriraient une résistance négligeable. Il n'aurait qu'à éviter la garde, tuer puis fuir. C'était le plan. La caravane arriva bientôt devant la porte et un homme que Noctealys identifia facilement comme le duc sortit du véhicule. Noctealys sut tout de suite qu'il voulait le tuer. Les yeux de cet homme ne lui inspiraient que colère et cruauté, haine et mépris. De plus, les informations que l'employeur avait énoncées se confirmaient. Les gardes étaient parsemés de marques étranges, et leurs paumes présentaient un aspect peu anodin. Noctealys décida que c'était le moment. L'attention des gnomes était retenue par le duc, et il lui sembla qu'une partie de celle des gardes l'était aussi. L'elfe sauta de son perchoir les bras en croix. En quelques secondes, le garde qui semblait le plus haut gradé le vit et cria en le pointant. Tous les gnomes présents se mirent à crier et à déguerpir. Les quatre autres gardes sautèrent au sol et lancèrent leurs couteaux alors que le cavalier se mettait sur sa route. Un couteau passa à côté de l'elfe, il réussit à esquiver un deuxième qui visait son oeil. Quand aux deux autres, il les bloqua avec les bracelets en cuir renforcé qu'il portait au bras. Noctealys atterrit juste devant le cheval qui rua, paniqué. Il était ainsi protégé des tirs des quatre autres.

Agrippant la jambe du cavalier qui maitrisait sa monture, l'elfe prit une dague d'un fourreau à sa taille de la main gauche et se propulsa contre l'homme pour lui planter son arme jusqu'à la gaine dans le pectoral droit, tout près de l'épaule, faisant hurler le garde de douleur. Il visait le centre de la poitrine, mais le cheval en état de choc était très encombrant. Il s'apprêtait à effectuer un mouvement sec pour déchirer tout le torse lorsqu'on le frappa au bras, lui faisant lâcher l'arme. Au même moment, il reçut un coup de coude à la tempe qui l'étourdit. Un deuxième garde était arrivé, alors que les trois autres cherchaient à pouvoir tirer. Il ne faudrait pas longtemps pour qu'ils en viennent aussi au corps à corps. Noctealys décrocha un violent coup de tête à son nouvel agresseur qui recula sous l'impact. Laissant la dague dans le cavalier, il tenta de courir pour atteindre le duc, mais un nouveau garde lui barra la route, brandissant son cimeterre. L'elfe fit un saut d'écart sur le côté et lui envoya un grand coup de pied dans l'estomac qui le fit se plier en deux. Prenant appui sur la tête de sa victime, il sauta par dessus, dégaina une nouvelle dague et tenta de l'attaquer. Un couteau de lancé vint percuter son arme au moment ultime, il l'échappa en réponse à l'attaque, l'empêchant à nouveau de tuer. Enragé, il fit un saut acrobatique vers l'arrière pour éviter deux nouveaux couteaux. Le garde au cimeterre se redressa et tenta un coup d'estoc que l'elfe évita de justesse. En s'écartant, il agrippa le poignet de l'homme et l'attira contre lui, tout en sortant encore une autre dague, sa dernière, pour la lui planter dans les côtes. L'homme lui cracha du sang au visage, en partie intercepté par le voile qui couvrait le sien. Noctealys perçut un mouvement sur sa gauche et il reçut un couteau dans l'épaule, lui arrachant un gémissement bref. Il tourna sur lui-même, entrainant le garde qui reçut le couteau suivant dans le dos et cracha encore un peu de sang. Noctalys le lâcha en retirant sa propre arme. Il remarqua que les gardes étaient quelque peu déstabilisés. Il devait être rare qu'un de leurs compagnons soit mis hors combat. Prudemment, l'elfe ramassa son autre dague sur le sol, alors que le cavalier retirait sa première de son torse.

Brève accalmie dans les rangs, plus personne ne bougeait, sans qu'il n'y ait de raison. Noctealys repéra en cet instant sa cible, toujours un peu à l'écart. Mark. Le fixant de son regard énigmatique qui affichait encore et toujours un air totalement absent, il pencha la tête sur le côté. Avec détachement, il retira le couteau de son épaule, faisant gicler un peu de son sang sur le sol.
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Duc Kalahorn du Soval

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MessageSujet: Re: Decatheon, une visite officielle   Decatheon, une visite officielle Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 23:33

Kalahorn, sans aucun signe de stress regardait vaguement le combat, il ne s’était même pas inquiété de la présence d'un assassin, sa garde faisait ce pourquoi elle existait. Les mains jointes sur son bassin, il se tournait les pouces, balançant sa tête de gauche à droite, cherchant quelque chose du regard... La grand porte de la citée, une muraille ... à la hauteur de ses protégés, mais ... il manquait quelque chose. C'est ce que cherchait Mark. Un peu désappointé, il s'éloigna en marchant nonchalamment en direction d'une des deux tours jumelles, juxtaposé de chaque côté de la grande porte.

Pendant ce temps, trois des gardes du clan, un peu sonnés faisaient face à l'assassin. Le cavalier, occupé à descendre de sa monture, tenait sa main plaqué sur sa profonde blessure. Un peu plus et il aurait reçu un coup mortel, activant par là même occasion, la meilleure arme des fameux soldats du déserts. Le cinquième, le plus expérimenté était seul, directement entre le Duc et son tueur potentiel. Il lâcha un cri, dans un langage inconnu du protagoniste. Ce rauque son, était porteur d'ordre, c'étais clair. Au même moment, les cinq hommes laissèrent tomber leur imposante cape. Elle était longue, verte émeraude, et empêchait de bien se mouvoir durant de tels combats. Les hommes du désert étaient maintenant prêts au combat : Bien sûr des grandes capacités de leur opposant, débarrassés de leur cape, et ensemble! Si leur entrainement les avait poussés à vouloir devenir le meilleur, ils combattaient surtout en groupe, les Ducs ne pouvant se permettre d'avoir une seule paire d'yeux pour les protéger.

Rattrapant à la dernière seconde leur étoffe dorsale qui allait une fraction de seconde plus tard devenir hors de portée, ils la lancèrent tous d'un même geste coordonné, vers l'assaillant. 5 morceaux de tissus: cinq grands boucliers visuels. Heureusement le vent, de bordure d'océan les empêcherait de l'atteindre, sauf celle du cavalier qui était justement avec le vent. Noctealys se prépara à recevoir la cape pour la découper en deux d'un simple coup de dague. Cependant, ce fût un couteau qui le surpris, déchirant en son centre le morceau de toile, le couteau fusa rapidement vers le cœur de l'homme. Facilement dévié, le tueur ne se fît pas prié pour savoir que quatre autres couteaux semblables venaient des quatres autres gardes. Il ne pourrait certainement pas tous les arrêter. Et comme de fait, quatre autres couteaux arrivaient dans son champ de vision. Les mouvements furent calculés avec la pleine potentialité. Trois dagues de lancés étaient plus ou moins collés, l'autre plus loin à droite. Ce fût les trois ensembles qui furent déviés. Deux de ses couteaux, en dévièrent deux qui entrainèrent le troisième. Mais le quatrième avançait trop vite, plus vite que les autres. Avant d'avoir eu le temps du moindre mouvement, ce dernier s'enfonçait dans sa chair, entre les côtes. Dans une partie heureusement ou ne subsistait aucun organe vital. La douleur n'en était pas moins cuisante.

Un raclement! Durant les deux seules autres secondes ou les capes émeraude lui cachait la vue, l'assassin entendu le frottement quasi imperceptible, du bout d'une épée contre le sable rocailleux de la route, un bruit se rapprochant dangereusement. D'un geste rapide de la main, il attrapa à son tour la cape qui lui filait dessus grâce au vent, et juste avant que les trois autres capes ne laissent apparaître trois des gardes qui chargeaient, il la mit lui-même entre eux. Puis il se prépara à s'élancer. Au moment ou le bas de l'étoffe qu'il venait lui-même de lancer, se souleva, pour laisser passer les trois chargeurs, Noctealys sauta du plus haut qu'il pût. Se dégageant enfin des fragiles "boucliers visuels" il aperçut sa cible, elle était prête de rentrer dans une des deux tours d'enceintes de la porte de la ville. Deux couteaux en main, il se contorsionna dans les airs pour lancer avec le plus de force et de précision possible un éclair de fer vers l'homme sensé être coupable de pleins d'atrocités sans nom.

Le couteau fila droit. La cible se mouvait lentement, et si rien ne changeait dans les variables, elle se ferait atteindre à la tête. Si rien ne changeait... C'est ce qui suivait qui rendait les missions d'assassinats si difficiles. Le hasard, s'en mêlait chaque fois. Mais pas cette fois-ci. Le terrain étais trop désert... Si ce n'étais des trois hommes juste sous Noctealys, du cavalier blessé, et du... Du garde, qui cimeterre levé, intercepta le projectile. Il était resté derrière, protégeant son maitre. Mais ce n'étais que partie remise, car ce n'étais l'espace temps que d'un saut! L'assassin redescendît de son superbe saut, pour atterrir sur ses trois assaillants, empêtrés dans la cape que l'assaillant avait changé la trajectoire. Un pied à l'avant, il l'abattît, dans sa descente, sur la tête de l'un des gardes. Et se prépara mentalement à s’occuper des deux autres tandis qu’il se réceptionnait enfin. Lames hautes, il attendit l’assaut des deux autres gardes. Mais ceux-ci hissèrent leur compagnon à moitié-assommé hors de la portée du meurtrier. Leurs regards se croisèrent réellement pour la première fois.

Une minute ou deux passa, l’Assassin, peu émotionnel, ne laissait rien paraître, mais ce n’étais pas le cas de ses opposants. Ces gardes, dont l’humanité semblait avoir quittée, visualisait leur cible en projetant de véritables éclairs de feu tellement leur fureur débordait. Noctealys, avait vu. Il avait vu leur visage lorsqu’ils boguaient vite, leur voile facial se levait. Le visage noir, de cendre, ils étaient brûlés, si les trous pour le nez apparaissaient encore, l’appendice n’y était plus. Comme les lèvres, ils étaient simplement absents. Sans vraiment de langue, ils s’exprimaient très mal….

Soudain, le cor d’alerte du dessus de la muraille sonna. Le Duc Kalahorn y étais rendu et y agitait avec un regard malsain la cloche qui appelait des renforts à travers la cité. Dans son regard, sans fond, c’étais le plaisir de la douleur, de la souffrance : l’appétit de la haine.


-Comment t’appelles-tu Assassin? Qui t’as engagé? Parle et je serai magnanime.
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Noctealys

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MessageSujet: Re: Decatheon, une visite officielle   Decatheon, une visite officielle Icon_minitimeJeu 7 Fév 2008 - 0:26

Noctealys regardait avec curiosité les deux gardes encore en état et près de lui trainer leur compagnon. Plus ça avançait, plus il était mal à l'aise. Normalement, ses victimes périssaient rapidement, sous le clair de lune, silencieusement, et une jolie rose rouge accompagnait leur mort. Mais cette fois, le combat s'éternisait. Ces hommes mutilés étaient étranges. Ils étaient forts, agiles, presque autant que lui. Jamais il n'avait vu cela chez des humains. Le réflexe de celui qui avait bloqué son couteau était surprenant. Un instant, il était resté paralysé devant le visage horrible des combattants. Si les renseignements de son employeur étaient vrais, Kalahorn était encore plus horrible qu'il ne l'imaginait. Noctealys brulait d'envie de lui planter quelque chose de tranchant dans la gorge. Comme pour se moquer de lui, Mark fit enfin remarquer sa présence, d'ailleurs horriblement lointaine, en sonnant une cloche. La cloche de l'alarme. Le déclic se fit instantanément dans les pensées de l'elfe. Il n'était pas apte à résister aux gnomes. Ils étaient faibles, mais la garde de la capitale était trop imposante. De plus, les petits monstres se battaient avec des armes à feux, chose que peu de personnes avait eu l'occasion de voir dans une vie. Le duc avait parlé, et Noctealys le détestait.

«Parle et je serai magnanime.»

Parler! Il ne parlait pas à ses amis, alors encore moins à ses victimes. Cet homme osait lui ordonner de briser le serment non-officiel qu'il s'était fait à lui même. Nocta' ne pouvait le supporter.

Noctealys ne pouvait plus attendre. Combattre les gardes était inutile. Mark était l'objectif. Le fixant, il se précipita en courant vers la tour. Les quatre gardes derrière lui étaient trop lents, Il courut du plus vite qu'il put, évitant en roulant sur le côté son propre couteau lancé par le chef des gardes. Malgré sa vitesse, le garde réussit quand même à l'intercepter en le plaquant au sol. Ils roulèrent l'un sur l'autre. Noctealys tenait une dague dans chaque main, mais son épaule gauche et ses côtes étaient perforées. Réussissant à se relever, il tenta de déchiqueter le visage de son adversaire, mais celui-ci riposta en faisant un grand moulinet avec son cimeterre, et l'elfe dut reculer. Noctealys tenta un croc-en-jambe, le garde sauta et brandit à nouveau son cimeterre qui passa à quelques cheveux de la tête de l'elfe, lui coupant une petit mèche rougeâtre. Profitant du bars tendu, Noctealys y planta la dague qu'il tenait dans sa main droite, déchirant complètement le biceps. Alors que le garde criait sa colère comme sa douleur, l'elfe ne se fit pas prier et courut rejoindre le mur. Derrière lui, le cavalier au torse abimé lança un couteau au chef, car il était le seul à qui il en restait. Les deux gardes encore en état couraient vers leur supérieur, qui clopinait lui même à la suite de Noctealys. Arrivé au mur, l'elfe rangea sa dague dans la main gauche, car son bras se mouvait difficilement et il devait escalader. Agrippant les accrocs de sa main et de ses pieds, plantant sa dague comme appui, il entama très rapidement l'escalade du mur de pierre. Heureusement que les gnomes ne se sentaient pas menacés, car le mur n'était pas trop haut.

Après un moment, Nocta' put sauter entre deux créneaux alors, qu'en bas, le commandant des gardes et les deux en forme s'agglutinaient dans un but quelconque. Il fixa Kalahorn, juste à côté de lui, une lueur triomphante dans ses yeux habituellement inexpressifs. Il leva sa dague, s'apprêta à frapper...

Mais au même instant, en bas, le commandant prenait appui sur les mains de ses deux compatriotes et ceux-ci le lancaient en l'air avec une force surprenant. Le garde, couteau en main, fut propulsé jusqu'à la hauteur des deux protagonistes et tira de son bras valide. Le couteau atteignit Noctealys de plein fouet, dans le dos, alors qu'il s'apprêtait à honorer son contrat. Il tomba au sol, sur le ventre, le couteau saillant de son omoplate droite. Il cracha du sang de la même couleur que ses cheveux, éclaboussant les bottes du duc qui le regardait d'un air méprisant. L'elfe releva la tête, du sang sur les lèvres et fixa son adversaire avec une lueur de regret dans les yeux. Agrippant les dalles de pierre de sa main gauche, il se traina tant bien que mal en avant, puis se mit à genoux, dans un effort ultime. Il leva sa dague, tenta de porter un coup, mais la douleur dans son omoplate fut terrible et il lâcha l'arme dans un gémissement, recrachant un peu de sang. Il ne put que fixer l'homme devant lui avec une consternation enfantine. Il entendait en bas les gnomes s'amasser sous la porte. Les paroles de l'homme lui revenaient à l'esprit.

«Parle et je serai magnanime.»

Il ne parla pas.
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MessageSujet: Re: Decatheon, une visite officielle   Decatheon, une visite officielle Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 15:59

Mark regardait cet assassin hors-pair qui avait failli mettre un terme à sa vie. Il était tout simplement étonnant. Ces cheveux rouges pourtant visibles, un style de combat très corporel, ne comportant que contre des ennemis armés, des dagues. L'homme était agenouillé devant lui, prêt à échouer au destin. Les bras sans forces reposaient tout simplement sur ses côtés, la tête n'étant plus supporté par son cou, avait le menton contre son torse. Relâchant un flot de sang continu de son poumon perforé, qu’acheminaient ses voies respiratoires, jusqu'à sa bouche. Mais il trouvait encore la force de fixer sa cible. Le considérant comme un seul élément. Mark se concentra sur cet homme, il plissa les yeux pour se laisser dévorer par sa haine. La laissant faire tout le travail difficile pour un vieil homme. Ses pensées défilèrent, plus d'un demi-siècle de souvenirs affluèrent à ses yeux. Il cherchait ce que cet homme pouvait bien signifier. Un tel talent se serait fait remarqué. Mais ... ou?

Les yeux de Mark s'ouvrirent bien grand. Il se souvenait! C'étais lorsque le Comte Thompson avait essayé de récupérer sa muse. La femme qu'il avait désiré, et qu'il avait volé à un autre, qui s'étais révélé être bien pus influent que prévu. Ses conseillers lui avaient conseillé cet assassin, les roses rouges, cachés dans son sac étaient maintenant visibles. On lui avait dit que c'étais un complexé qui ne s'attaquait qu'à eux qu'il trouvait coupable de quelque chose. Mark avait souri à cet instant, car il avait trouvé. Il avait dit de dire à ce meurtrier que le Comte essayait de voler la promise d'un Duc. Que Thompson l'avait fait tomber elle, amoureuse de lui, et qu'il détruisait un si beau futur mariage. Après que l'Assassin soit passé, ses propres soldats s'étaient assurés que dans l'endroit, il n'y avait plus aucune preuve de quoi que ce soit. Il s'était même organisé pour que sa future prochaine femme hérite de tout. Soit disant que le Comte l'aimait tellement. Et tout avais marché comme il le voulait. C'est cet homme qui se jouait des défenses et des gardes de tous. Il avait même presque réussit à passer à travers 5 de ses hommes, dont le capitaine le plus doué.


*La seule chose qui reste à faire, c'est le retourner contre son employeur actuel, le fou qui croyait se débarrasser d’un Kalahorn! Qu'a-t-il pu bien dire sur mon compte, pour pousser cet idiot dans mon chemin? *Rires*, quelle question facile : mais tout! Tout doit être suffisant, pour convaincre n’importe quel enfant de chienne que je suis un vilain garnement. Comme si j'avais accompli quelque chose, dans toute ma vie, qui n'étais pas foncièrement mauvais HEIN? *Rire cruel*! Mais cela doit être visible. Quoi? Qu'es-ce qui en ce moment, montrerais un signe de cruauté?*

Les gardes humains arrivèrent en courant par la tour, suivi de dizaines de gnomes. Durant tout ce temps, le visage de Kalahorn était resté impassible. Malgré les images de folies diablesses qu'il revivait, son visage restait calme. Seul l'éclat de ses yeux, lumineux comme un brasero qui bouge au gré du vent, témoignait qu'il n’était pas immobile. Car bien qu’il dégageait toute son énergie à essayer de savoir quels étaient les éléments en jeu, le Duc semblait inoffensif. Droit, l’air moyen, il observait distraitement les traits de son assaillant, tournant lentement le visage à chaque mouvement dans sa périphérie de vision. Les vieilles rides de son visage, rendait difficile de savoir s’il pensait profondément, ou s’il n’était pas simplement en train de se reposer. Quoiqu’il en soit, il observa les nouveaux arrivants.

*Ces armes à feu... Rahhh! Les seuls qui savent que je venais ici sont mes partenaires dans cette affaire! Ils vont TOUS payer. Ah... mais voilà. Kosef, il a le visage à moitié découvert. Ces scarifications... Oui...*

-Assassin à la rose rouge...

Ce dernier eu un soubresaut. Le fait que sa cible le connaissait, le rendît visiblement plus expressif qu’à l’accoutumé! Fureur et peur se mélangeait sur son visage, lui faisant faire malgré lui des tremblements. Même si lui-même n'avais pas brisé son serment, il pouvait être déchiré sans sa volonté. Et si cela se faisait, l’Assassin perdrait pour de bon tout ce qui lui restait d’honneur… Il serait condamné. Le Duc se pencha et chuchota :

-Car oui je te connais, tu m’as déjà été conseillé pour rendre justice. Tu vois mes hommes justes là? Ils se sont eux-mêmes coupé la langue. C’est leur rite de passage. Ils le font tous pour me prouver leur loyauté. Car ils savent que ma cause est là leur, comme celle de tout mon peuple. Et que je les défendrai, comme ils m’ont défendu contre toi. Maintenant, que tu sais que je te connais. Je ne te tuerai pas, car je sais que tes objectifs aussi sont justes. Regarde, Mark sortit une fiole de son manteau c’est une potion de guérison. Et je te la réserve. Je te laisse aussi cette bourse. Elle est bien remplie. Et je te demande si cela peux bien entendu, essayer de te racheter de ce lâche meurtre raté. De simplement faire peur à celui qui voulait me voir mort. Pas le contact, le responsable… Et maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’ai des ententes à conclure avec ces gnomes. Bois, guérit, et va, je les occuperai.

Se faisant, il se redressa et parti à la rencontre des gardes qui ne sachant trop que faire, restaient sur place.
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Noctealys

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MessageSujet: Re: Decatheon, une visite officielle   Decatheon, une visite officielle Icon_minitimeDim 10 Fév 2008 - 1:38

Noctealys regardait l'homme devant lui. Il ne pouvait en détacher le regard. Si imposant, fort. Il représentait sa défaite, son humiliation. L'idée de ne pas remplir un de ses contrats ne lui avait jamais effleuré l'esprit avant. Voilà qu'il était agenouillé devant sa cible, son arme au sol devant lui. Son irritation ne fit que grandir lorsque ses cinq précédents adversaires et des dizaines de gnomes firent leur apparition sur le palier. Tous fixaient les deux hommes. L'humain et l'elfe. La cible, le tireur. Le chasseur faisait désormais office de proie. Beaucoup de gnomes tenaient des armes à feu, et il restait au moins deux gardes humains en parfait état, sans compter le duc lui même. La fuite, auparavant inenvisageable, était désormais physiquement impossible. Noctealys tenait à peine à genoux, et il devait se soutenir d'un bras. La perspective de s'étendre devant un humain lui était cauchemardesque. S'il avait pu, il aurait préféré mourir achevé par un soldat. Malheureusement, personne ne semblait disposé à mettre fin à cette scène pénible. Certains le regardaient avec stupeur, d'autres avec crainte, et certains même avec respect. L'elfe fit un effort pour relever la tête lorsque Mark pris la parole.

«-Assassin à la rose rouge...»

L'assassin en question haussa un sourcil. Ainsi donc, on connaissait sa réputation. À bien y penser, ce n'était pas surprenant qu'un homme aussi influent que lui ait entendu parler d'un tueur comme lui, qui avait déjà fait moults ravages dans les hautes sphères du peuple, laissant toujours sa marque derrière lui. Peut-être cet homme avait-il eu des amis parmis les victimes de l'elfe. Dans ce cas, il voudrait probablement se venger. Noctealy songea un instant à l'éperon empoisonné rétractable, fixé à son avant-bras. Si il était décidé que la torture lui était destinée, il saurait ce qu'il lui restait à faire. Toutefois, ce ne devait pas être le cas, car le duc se lança aussitôt dans un discours. L'esprit embrumé de Noctealys dériva un peu, mais il réussit à comprendre l'essentiel. Les informations à propos des traitements des gardes étaient fausses. Il avait déjà indirectement travaillé pour le duc. Il ne le tuerait pas. Difficile à avaler. Noctealys, stupéfait, tourna le regard vers un garde, et son expression suffit à le convaincre que Mark disait la vérité. Ainsi donc, son employeur lui avait menti, pour l'obliger à tuer un homme innocent... Du moins, innoncent des méfaits dont il était accusé. La colère monta en l'elfe. On s'était servi de lui. Difficile à croire qu'un tueur à gage puisse détester le fait d'être un accessoire, mais c'était son cas. Il ferma les yeux, serra les dents. Il allait probablement mourir sur ce mur, parce qu'on l'avait trahi. Il ne pourrait pas se venger.

Toutefois, miraculeusement, ce ne serait pas le cas. Car Mark lui tendait quelque chose, alors que les mots "potion" et "guérison" parvenaient au cerveau ralentit de l'elfe. Levant piteusement le bras, il agrippa l'objet, relacha son muscle et garda la potion dans sa main, collée à son corps, en écoutant la suite de ce que le duc avait à dire. Celui-ci lui tendait désormais une bourse, que Noctealys ramassa avec son autre main. À son grand désarroi, elle était très lourde. Cette pensée le fit rire un instant, et il failli s'étouffer dans son sang. Les termes "lâche meurtre raté" fâchèrent un instant l'assassin. Mais il n'avait plus la force d'accueillir plus de colère. Mark lui parla de le venger. Ça n'était pas la peine, c'était déjà le plus grand désir de l'elfe. Kalahorn lui tourna le dos pour discuter avec ses hommes ou avec les gnomes. Noctealys attacha minutieusement la bourse à sa ceinture, ramassa sa dague et la rangea à son tour. Il se traina avec difficulté jusqu'à pouvoir s'accoter à un créneau. Il fit sauter le bouchon de la potion et la sentit un instant. Il y avait toujours le risque que ça soit du poison. Bah! À ce niveau, ça ne pourrait pas empirer son état. L'elfe ingurgita d'un coup le contenu de la petite fiolde et sentit une sensation de fraicheur bienfaisante l'envahir.

S'accotant plus confortablement, il laissa ses pensées dériver alors que la potion faisait effet. Maintenant qu'il y réfléchissait, il se souvenait du contrat qu'il avait rempli pour le duc. On lui avait dit qu'un compte avait volé le coeur de la belle d'un duc. Noctealys, peut intéressé par les sentiments, avait vu dans cette histoire une profonde injustice. Il se rappelait encore le regard terrifié du compte lorsqu'il l'avait tué. Tous les détails de la texture de la rose lui revenaient. Quelques jours plus tard avait eu lieu le marriage de Kalahorn et d'une fraiche demoiselle. Noctealys avait deviné le lien. Un homme capable d'éprouver de l'amour et de se marrier, se dit-il, ne devait pas être si mauvais, au fond. On lui avait souvent dit que l'amour était une belle valeur.

Au bout d'un moment, alors que Noctealys regardait son ombre s'allonger sur les dalles de pierre, il décida qu'il avait recouvré assez de forces pour retourner à Arkera. Il se leva, toujours un peu chancelant, laissant la fiole vide sur le sol. La trace de sang qu'il avait laissé sur le sol le laissa confus. Quoiqu'il en soit, il redescendit le mur par un escalier, jugeant l'escalade peu appropriée. Il parcourut les rues de la ville fascinante, ignorant les regards étonnés des gnomes. Les contructions, toutes en dômes et en arches, le laissaient de marbre, matériau d'ailleurs principalement utilisé. Il finit par trouver une écurie et acheta un étalon qui devrait survivre une course jusqu'à Arkera. Grimpant sur le dos de l'animal robuste, il regarda une dernière fois la grace de cette ville. Il était rare qu'il s'aventure aussi loin sur le continent. Il passa sous la porte à dos de cheval, passa sur le "champs de bataille". Seules restaient quelques traces de sang. Tous les couteaux avaient été ramassés. Noctealys sourit en coin. Avec la jolie somme dans sa nouvelle bourse, il pourrait bien se payer de nouveaux couteaux. Ainsi, un désir de vengeance au coeur, Noctealys quitta Decatheon, seul, à dos de cheval.


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