Arkera
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 Ces choses que l'on voit...

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Isa Berkano

Isa Berkano


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MessageSujet: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 14:44

La nuit était tombée rapidement, ne laissant aucune chance aux petits animaux diurnes de se mettrent à l'abri avant l’heure, en proies aux regards de leurs prédateurs. Dans les rues d’une cité quelconque, à quelques milles des villages avoisinant, les maisons reposaient sous un ciel sans nuage, où les étoiles bien confortablement installer dans leurs étoffes bleu nuit, scintillaient déjà part la froideur de cette nuit. La lune, à son quart, n’éclairerait que faiblement le théâtre nocturne, laissant soin aux acteurs de ce débrouiller seuls dans le noir de la scène.

De faibles chandelles brûlaient aux fenêtres des demeures, laissant deviner un coin de rue ou un trou dans les dalles de celle-ci. Sous une cape, la progression d’une femme était accompagné des rires d’une taverne non loin, ses pas résonnants dans la noirceur de la rue comme un soupçon de tonnerre.

Une petite Fumés montaient de certain endroit, témoignage de pipe et de feu de bois. Aucun son de bourse ni de bijoux n’accompagnait la blonde cendrée dans les dédales de cette petite cité. Traversant une rue faiblement éclairée après le passage d’une charrette fort bien bruyante, le calme comme le silence reprirent peu à peu leurs droits.

Non loin de là venaient l’enseigne d’une taverne, encore une que la dame dépassa, semblant nullement intéresser par les rires gras qui en échappaient avec moule gloussement de putain. Visage offert à l’air de la nuit, la demoiselle tourna le coin, laissant comme dernière vision à tout être, le pan d’une cape blanche.
Sous l’éclat vague d’un bâtiment, la clochette d’une porte retentit, signe que la demoiselle venait de disparaître avec discrétion des bas fonds de l’endroit.
Une odeur de parfum s’intensifia sur le trottoir qui surplombait les canaux. L’endroit devait être remplit de femme, de fumait et de vin…
À en voir le regard d’un sans abri non loin, le mépris venait de friser le niveau de la grasse qui le recouvrait…

L’endroit était chaud, parfumé, d’une belle richesse. Le Blig blig de l’or et de l’argent heurtant un comptoir ce fit entendre, à travers les murmurent des bons gens qui se réchauffaient ici jusqu’à leur du couché.
Un petit sourire plus tard et la jeune femme se retrouvait à l’étage supérieur, une clé à la main, déposant diverse objets dans sa chambre, elle ressortie, la clé cacher dans ses vêtements, pour retourner à l’extérieur, laissant le soin au maître de l’endroit de préparer le bain chaud qu’elle avait demander.
Sur le pan de la porte, elle remit sa cape, qui précédemment, avait été enlevé par la chaleur des lieux, hautement agréable par les feux qui y vivaient.
Tranquillement, glissant le tissu sur ses épaules pour le refermé, ce fut en quête d’une taverne que la jeune femme repartie…
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Noctealys

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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 15:51

Des bruits de pas feutrés résonnaient dans la ruelle. Dans l'obscurité, deux hommes se déplaçaient le plus discrètement et rapidement possible. Un chasseur et une proie. Le poursuivi était un grand homme, beau, blond, musclé. Un officier ou un quelconque gradé. Cela n'empêchait pas qu'il suait à grosses gouttes. Les années d'entrainement avaient aiguisé ses sens, il se savait poursuivi. Il accélérait sans cesse le pas, guettant les alentours d'un regard apeuré. Mais jamais il n'apercevait autre chose qu'une ombre furtive, qui se cachait aussitôt qu'il se retournait. L'homme connaissait la cause de cette poursuite, biensur. Il sortait tout juste du tribunal, où son grade et ses contacts l'avaient sorti d'un mauvais pas fort malencontreux. Une jeune et paysanne s'était présentée à l'intendant au matin, pour se plaindre de l'agression et du viol d'un officier sur sa personne, et un procès avait aussitôt été ouvert. Au moment d'attaquer la belle, il n'avait rien regretté, jamais hésité. Les formes tentantes, le parfum envoutant, tout cela l'ensorcelait. Au procès, il ne s'était pas inquiété non plus. Ses amis suffiraient à le sortir de ça. Personne ne croirait une paysanne colérique. Désormais, seul sous la lune, avec cette impression d'être traqué, il était terrifié. S'il arrivait à rejoindre la caserne, il devrait être hors de danger jusqu'au lendemain.

À quelques pas seulement, parfois caché derrière un tas d'immondices, parfois dissimulé dans l'ombre des bâtiments délabrés, l'elfe le suivait, concentré sur sa tâche, et ne pensait à rien d'autre. Suivre l'homme en silence et sans se faire voir était une tâche complexe. Les ruelles offraient beaucoup de bouteilles sur lesquelles marcher, de déchets sur lesquels trébucher, et l'espace restreint limitait les cachettes. Quoiqu'il en soit, la forme emmitoufflée de beige, de gris et de bourgogne suivait à la trace l'officier. Il n'aurait repos qu'une fois que le sang aurait coulé sur ce sol crasseux. Cette mission là, il l'entreprenait de son propre chef. Il ne serait pas payé. Il avait simplement entendu au hasard l'histoire de ce procès truqué. Ce genre de choses ne plaisaient pas à Noctealys. Même s'il n'était que de passage dans ce village perdu, il pouvait bien rester une nuit de plus. Sa colère envers cet homme injuste était non-négligeable. Jamais il ne le quittait des yeux. Une dague dissimulée dans chaque manche, il accélérait toujours le pas. Dans les ruelles, les mendiants roulés en boule dans des couvertures sales se multipliaient. L'odeur était de moins en moins supportable. À un moment, Noctealys trébucha sur l'un de ces sans-abris et se repris de justesse. En relevant les yeux, il avait perdu l'officier des yeux. Il accéléra le pas pour emprunter la ruelle où il croyait que le soldat était allé. Rien en vue, que des mendiants toujours plus nombreux autour de feux de fortunes. Il avança plus vite.

Le soldat, d'un quarantaine d'années, fixait le feu de camp le plus subtilement qu'il le pouvait. Il était assis à même la moisissure du sol, en essayant d'avoir l'air le plus crasseur possible. Le tueur venait de passer devant lui, Il le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il tourne dans une autre ruelle. Il le reconnaissait. Un style de ce genre était rare, et tout le monde avait entendu parlé du tueur aux roses. Pas si efficace que ça, finalement. L'homme attendit au moins une minute, nerveux. Aucun bruit mis à part le ronflement de quelques sans-abris. Lentement, il se releva. Prenant soin d'emprunter un chemin autre que celui de son poursuivant, il entreprit de rejoindre sa maison. Après quelques pas, une ombre passa juste devant lui. Ses derniers mots furent trop vulgaires pour être divulgués. Quelque chose d'une froideur mortelle pénétra sa nuque avec violence, et il tomba à genoux, éclaboussant son meurtrier de son sang. Retenu dans cette position par l'objet dans son cou, il resta ainsi quelques secondes avant que l'elfe décide de retirer son arme. Il sentit qu'on essuyait une lame contre le dos de sa veste, puis il mourut. À peine cinq secondes plus tard, une élégante rose, de la couleur du sang qui se répandait sous le cadavre, tomba sur le dos de celui-ci.

L'elfe quitta l'endroit, laissant la scène hétéroclite aux regards curieux des hommes sans honneur qui vivaient dans cet endroit peu recommendable. Il sentait monter en lui, comme à chaque fois, le plaisir d'avoir accompli cet acte juste. Il se dit qu'il devait désormais trouver un endroit où dormir. Somnoler au clair de lune était plutôt incommodant. Tout en marchant d'un air blasé dans une grande rue, il se mit à réfléchir à diverses choses. Bien entendu, le souvenir de sa famille l'effleurait, comme à chaque fois. Sa mère et son frère, qu'il tentait de venger depuis si longtemps, et même son père, qui était probablement encore en vie à l'heure actuelle, quelque part dans les forêts de l'est. Toutefois, d'autres problèmes plus actuels le touchaient aussi. Par exemple, le fait qu'il était à sec. Il n'était pas certain d'avoir assez d'or pour se payer une chambre. Pour Noctealys, le concept de monnaie était vague et peu compréhensible. De plus, il était coincé dans ce village au bout du monde, avec aucune connaissance qui pourrait l'aider en cas de besoin. Il devrait bientôt retourner à Arkera pour prendre un nouveau contrat. Sur ces pensées préoccupantes, son visage tourné vers les divers bâtiments parmis lesquels l'elfe cherchait une auberge, l'assassin ne vit pas arriver l'être resplendissant de blancheur devant lui. Il remarqua sa présence juste avant, mais ne put empêcher la collision. Noctealys fonça dans une demoiselle blonde, couverte d'une cape blanche. Il failli tomber face contre le sol, mais recouvra son équilibre à temps. Gêné, il se redressa. Malgré son esprit embrumé, Noctealys savait ressentir une certaine timidité dans un moment comme celui-ci, surtout que l'apparition devant lui était pour le moins fascinante. La blancheur de ses vêtements comme celle de sa peau faisaient qu'elle semblait rayonner dans l'obscurité ambiante, et, malgré l'expérience quasi-inexistente de Noctealys, il jugea que le corps de la demoiselle était plus que désirable. Peu désireux de se faire frapper, il se força à relever les yeux vers le visage de la dame. Une personne normale se serait excusée. Il le savait. Il failli le faire même, mais se retint. Pas question. Depuis les événements de son enfance, il n'avait prononcé que quelques mots, et seulement à des personnes en qui il avait acquis une très grande confiance. C'était au point où il n'était pas certain de se souvenir comment produire des mots avec ses cordes vocales. Noctealys se contenta donc de fixer la fille dans ses yeux blancs, pendant un moment assez long pour être embarassant, mais pas pour lui. Après un instant, il pencha la tête sur le côté. Un tic gestuel qui ne voulait jamais dire grand chose. Il réalisa alors qu'il avait fait un jolie trace de sang foncé sur les voiles recouvrait le buste de la demoiselle. Confus, il tenta de dissimuler sa manche beige sur laquelle l'éclaboussure sanguinaire paraissait facilement.


[HRP] Wahahaaa plus que quelques topics, et j'aurai monopolisé tout le RP du forum. Twisted Evil [/HRP]
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Isa Berkano

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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 17:37

Le sang avait effectivement tâché sa cape avec une démarcation frappante. Tout autant que la bousculade. Ayant reculé de deux pas, Isa avait vite fait de relever les yeux, un grand agacement dans le fond de ceux-ci.

C’est sûr qu’avec cette marque là, il n’était pas question qu’elle entre dans une taverne, quand bien même cela devait être fréquent dans ce genre de lieux. Mais c’était le moindre de ses soucis. Son esprit plus préoccupé par l’endroit où elle venait d’établir son lieux pour la nuit, elle se voyait très peu entrer avec ce sang sur la cape, d’une démarche naturelle. Pour sûr elle se ferait mettre dehors.

C’est d’un geste un peu plus brusque que dans la nuit, elle rejeta le tissu qu’elle contemplait soudainement d’un air sévère, sans pour autant l’enlever complètement. Gardant sa cape, bien que moins encline à la resserrer contre son corps, la dame aurait bien continué son chemin si ce n’était le regard insistant de son problème du moment.

Alors quoi? Après avoir foncer dans les gens lui son plaisir était de les regarder pendant des heures? Isa ne savait pas du tout à qui elle avait à faire, mais elle savait que son agacement ne faisait que s’agrandir à chaque instant. Quand l’être qui l’avait bousculé pencha la tête comme un chien qui attend un miracle, elle aurait juré qu’au moins, un désolé aurait put franchir ses lèvres, mais non.

L’assassin poète à qui elle avait à faire ne semblait pas parler plus qu’il ne fallait, pas même pour s’excuser. Faisant un signe quelconque de la main, comme pour tasser cette importunité de son passage, elle plissa les yeux en contournant le personnage muet de sa route, polémiquant entre les parois de son crâne, ses yeux reflétaient une certaine colère.

Vraiment, un pichet ne lui ferait pas de tort, depuis le début de la journée qu’Isa en avait envie. Cette fois ci c’était plus que sûr et certain, ça lui manquait.

« Espèce de Maraud va… »

La jeune femme, fit claquer la porte d’une taverne, se croyant débarrasser de l’imprudent… bien que maintenant dans un endroit remplit. D’un coup de main franche, elle enleva la cape maintenant inutile dans la chaleur ambiante, ce souciant très peu des regards qui pourraient, à l’occasion, se déposer sur sa personne. De quelques pas, elle se trouva une table et intercepta une serveuse, lui déposant une pièce sur son plateau tout en lui prenant une chope bière, tout cela sans cesser de bouger.

La folle envie de tremper les lèvres dans le liquide ne ce fit pas attendre et c’est seulement après une grande gorgée qu’elle déposa l’objet sur la table, l’air déjà plus calme, sa cape rouler autour de l’un de ses bras, celui-ci reposant sur ses jambes.
Tatouage exposé au minimum et proche des flammes, Isa ne semblait pas vraiment être la victime parfaite pour les cajoleries moqueuses, aussi peu des vieillards présent la regardaient d’un air vicieux, plus intrigués par la femme que muni du désir d’y tremper le pinceau.

Ce qui arrangeait grandement la démoniste, n’ayant pas envie de faire une démonstration hâtive de ses pouvoirs en ce bas quartier.

Sa cape, roulé en boule, avait fini par diluer le sang dans toutes les couches présentes, du fait la trace apparaissait légèrement. D’un geste simple, la demoiselle retira une pipe d’entre les lèvres d’un homme endormi par l’alcool et mal rasé dans l’intention d’en consommer les dernières feuilles, tout cela dans des mouvements clair, discontinus.

Ayant essuyer le machin et rallumer le tabac à l’aide d’une allumette qui traînait là et de la joue de son nouvel ami endormi, elle secoua la petite flamme, de sorte que celle-ci s’éteigne, répandant une petit fumée à l’odeur caractéristique, détendu au possible, cette fois ci.

C’est en tirant sur la pipe que ses yeux, bien que derrière un nuage de fumé, virent sans le croire la porte s’ouvrir, laissant la demoiselle dans une immobilité soudaine, oscillant entre l’attitude camouflage et la surprise…

C’est les coudes sur la table et une main tenant serrer sa chope, c’est dans un soupire remplit de fumé qu’elle détourna la tête, laissant la pipe sur la table, défaisant sa queue de cheval d’un geste libre, résigné.
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Noctealys

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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 21:27

Noctealys tenta de garder contenance derant toute la scène, malgré la gêne insoutenable. La femme l'impressionnait de par sa splendeur, et il commençait à avoir chaud. De son côté, elle semblait le détester tout particulièrement. Ce genre de chose arrivait régulièrement à l'elfe. Il ne comprenait pas pourquoi les gens refusaient qu'on les regarde dans les yeux. C'était toujours mieux que de fixer sa poitrine, comme beaucoup d'autres l'auraient fait, non? L'assassin comprenait bien que de bousculer une dame et de la tacher de sang était pour le moins impoli. Bien entendu, Noctealys aurait bien voulu s'excuser, mais il ne le pouvait pas, c'était impossible. Il regarda donc, avec désespoir, l'invocatrice faire un signe de la main méprisant, lui lancer quelques paroles colériques et s'engouffrer dans une taverne quelconque à côté d'eux. L'elfe resta un moment dans la rue, troublé. L'altercation le laissait confus. Cette fille attirait son attention. Le stress du tueur lui avait laissé la gorge sèche, aussi décida-t-il d'entrer à son tour dans l'auberge, dans l'espoir de pouvoir reprendre contact avec la demoiselle. En avança, il s'inquiéta un peu des choses habituelles à ses visites dans les établissements publiques. Soit il se ridiculiserait à essayer de faire comprendre sa commande, soit il se trahirait lui même en la formulant de vive voix.

Un murmure traversa les clients lorsqu'il poussa la porte à double battants. Ses vêtements de voyageur étaient hétéroclites pour ces gens qui se connaissaient tous entre eux, et son ascendance elfique paraissait rien qu'à sa démarche. Quoiqu'il en soit, il les ignora cordialement. Il remarqua plutôt la blonde, derrière un nuage de fumée opaque provenant d'une pipe. Décidant que tout de suite s'approcher serait indiscret, l'assassin prit une table pas trop loin de celle de l'humaine. Ouvrant sa bourse, il constata qu'il lui restait à peine l'argent pour deux bières, et qu'il ne pouvait s'offrir une chambre. Tampis, il réglerait ça plus tard. Du coin de l'oeil, il vit que la fille défaisait sa queue de cheval, libérant ses jolis cheveux blonds qui scintillaient à la lumière. Il se prit à remarquer avec quelle grace elle effectuait chacun de ses mouvements. Tout chez elle lui semblait prédéterminé pour dégager une aura de charme et de douceur. Elle avait aussi enlevé sa cape, et Noctealys se sentit un peu honteux pour la tache de sang. Ressentant la chaleur de l'endroit, il retira son couvre-chef, laissant paraître ses cheveux rouges et lisses, ainsi que ses oreilles pointues qui ne firent qu'amplifier les murmures curieux dans l'endroit.

Une grande serveuse trop maquillée et sentant la sueur passa à côté de l'elfe, et il comprit avec joie qu'il pouvait se servir et payer sa bière facilement, puisque chacune des serveuses transportait un plateau encombré de choppes vides et pleines. Il intercepta la femme et lui prit une choppe, tout en déposant à contre coeur la moitié de ses pièces sur le plateau. Normalement, il préférait des breuvages plus raffinés comme le vin, mais ça irait pour cette fois. Prenant sa choppe d'une poigne solide, il ingurgita la moitié de la boisson et sentit aussitôt la chaleur intense caractéristique qui dévalait son système digestif de la gorge à l'estomac. Pour répondre à cette nouvelle source de chaleur, Noctealys retira sa veste de toile. Vêtu d'un chandail gris plus serré que ses vêtements de toile, on put apercevoir sa carrure plutôt respectable. L'ingurgitation lui monta aussi au cerveau, car il se sentit aussitôt plus heureux et confiant. Le poète jeta à nouveau un ragard à la blonde qui retenait son attention. Il se sentit mal, car il savait qu'elle le prenait pour un fou, comme tout le monde. Noctealys n'aimait pas que des gens autres que ses victimes ne l'aiment pas. Il était peut-être le seul en ce monde à savoir qu'il existait quelqu'un de conscient, de sentimental et de bon, loin derrière l'assassin silencieux qu'il était. Qui aurait pu le comprendre? Des amis, il n'en avait pas. Les seules personnes qui le fréquentaient étaient ceux qui le payaient.

Peut-être étais-ce l'alcool, ou l'impression étrange que lui laissait l'invocatrice, mais Noctealys décida qu'il ne pourrait pas s'isoler de la société éternellement. Il lui faudrait un jour apprendre à communiquer avec les gens. Et commencer par cette dame lui parut une bonne idée. Il se racla la gorge, avala l'autre moitié de sa choppe et se leva. Il se dirigea de l'air le plus décontracté qu'il pouvait vers la table de la jeune femme et, lorsqu'il arriva, alors qu'elle se tournait vers lui, il prit son courage à deux mains, réfléchit un instant pour se souvenir comment formuler des mots, puis parla. Ce devait être la première fois ce mois-ci.


«Je suis désolé de vous avoir bousculée tout à l'heure. Je m'appelle Noctealys.»

Un instant, il se demandait s'il fallait offrir sa main pour qu'elle la serre. Plusieurs hommes avec qui il avait travaillé l'avait fait avec lui, jamais il n'avait répondu au geste. Il lui sembla que ce n'était pas approprié avec une femme. Il était aussi conscient d'avoir un paquet de splendides roses dans un sac accroché à sa taille. Il savait que les hommes offraient parfois des fleurs aux femmes. Mais pas lui. Ce geste aurait voulu dire beaucoup trop de choses pour lui. Il ne prévoyait tuer personne dans le coin pour le moment. Aussi attendit-il qu'elle se présente à son tour. Gêné, il la trouvait soudainement très belle avec sa chevelure libre, sur ses épaules et ses vêtements si légers.
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Isa Berkano

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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeDim 10 Fév 2008 - 1:27

La chaleur de l’endroit, l’ayant tout aussi détendu que le tabac et la bière, continuait à effectuer sa danse dans le seul âtre de l’endroit, diffusant, tout autant que les présences, la notion même de la convivialité.

Bien que toujours en colère, la jeune femme semblait moins apte à couper la situation d’un geste net et précis, comme le fait de partir. De un car elle venait d’entrer et qu’elle attendait ce moment depuis longtemps, de deux car il ne servait à rien de fuir. Ses yeux observaient donc ce que son esprit n’avait pas envie de voir pour l’instant, leurs blancheurs trouver chaque détail sur ce corps qui l’avait bousculé quelques minutes plus tôt sans politesse, jusqu’à l’en défigurer ouvertement.

Les ombres sur chaque personne présente oscillaient selon l’envie des flammes et des quelques chandelles, déplaçant lumière et ombre sur la peau mise à nu, tout en recouvrant les tissus d’un étrange balai. Faisant une moue résigner, elle fini par boire une autre gorgée, regardant de ci de là pour revenir au personnage, tout autant qu’elle redeposit la chope sur la table.

Ses cheveux, d’une couleur rouge très voyante, lui avivait un certain intérêt, puisqu’il était plutôt rare de voir des roux, surtout les elfes… surtout un elfe dans un endroit d’homme. Autant qu’un elfe impoli. Passant une main dans ses cheveux, les ébouriffants légèrement par la même occasion, Isa laissa curiosité et regard suivre le chemin des évènements, jusqu’à découvrir une stature de corps fort avantageuse dans son champ de vision. Certes cet elfe là aurait très bien put lui faire entendre raison dehors… Elle plissa les yeux, tirant sur la pipe emprunté, le véritable propriétaire grognant dans son sommeil sans se réveiller.

Ce qui était le plus choquant était sans doute la marré de rose rouge qui se ventait, au niveau de la taille de l’inconnue. Quelle étrange bagage, se disait Isa, qu’un tas de rose.

Sans doute un enjoliveur, un poète ou encore, un ménestrel venant chercher inspiration dans les bas fonds d’une cité à moitié perdu dans le vaste monde d’Arkera. En tout cas, si c’était le cas, il avait toutes les raisons de rêver en marchant, mais à cela, ça ne lui permettait tout de même pas de foncer dans les gens…

Un barde?

Haussant les épaules, elle se mordilla l’index tout en tenant la pipe de ses autres doigts, l’espace d’une seconde, prenant soin de jeter de petits regards une fois de temps en temps vers l’inconnu… Et que ne fut pas sa soudaine raideur en le voyant se lever pour se diriger vers elle.

Au tant qu’il prit pour faire ses excuses, elle se demanda un instant si ce n’était pas encore le numéro de la contemplation qu’il lui jouait. Mais encore. Quand il fini par parler, quelque chose dans sa voix lui dit clairement que ce n’était pas souvent qu’il faisait ce genre de chose…

Gardant sa pause un instant, elle fini par s’étirer une jambe et pousser sur une des chaises de la table, en invitation clair et simple à s’asseoir.

« C’est rien voyons, allons-y à la bonne franquette, j’me trouverais bien une autre cape à me mettre sur les épaules. »

Ramenant ses jambes à elle, qui étaient d’ailleurs munis de botte plutôt longue, elle fit signe à une des servantes de venir, payant même la consommation à l’elfe roux, décidant de prendre l’incident comme une pauvre manoeuvre de petit rêveur dans la nuit.

Déposant la pipe sur la table, elle fit craquer ses doigts, la cape toujours enrouler autour de son bras. Se reculant sur sa chaise avec un abandon nullement feint, elle croisa les jambes qui se trouvaient encore sous la table avec une habitude fort reconnaissable.

Quand la serveuse fut partie avec un pourboire de misère, elle reprit la parole, laissant même la chance à l’elfe de répondre par un signe de oui ou de non.

« Ça t’arrive souvent de foncer dans les gens? »

Ses yeux autant que sa tête ne le quittait pas, délaissant parfois son visage d’elfe pour faire la montagne russe entre le muscle des bras, la curiosité laissant libre à bon nombre de coup d’œil de ci de là.

Enfin. Finalement, elle revint au visage. Les yeux noisette retinrent dès à présent ses propres pupilles. Concentrer, en l'attente d’une réponse.
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Noctealys

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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeDim 10 Fév 2008 - 20:49

Debout devant la table de la jeune femme, Noctealys tentait de ne pas laisser paraitre sa nervosité alors qu'elle gardait le silence un instant. Le silence faisant partie de son quotidien, ce genre de chose n'aurait pas du l'inquiéter. Le problème était que l'elfe n'avait aucune expérience avec les représentantes du sexe opposé. Alors qu'il se tenait immobile devant cette demoiselle fort représentative de la tentation, il ne pouvait qu'être subjugué par ses formes, ses courbes. Avant, pour Noctealys, des jambes étaient des jambes, et c'est tout. Mais maintenant, chaque parcelle du corps prenait un nouveau sens pour lui. Lorsqu'elle prit la parole, l'assassin cligna des yeux pour se concentrer. Elle venait de pousser la chaise face à elle et l'elfe compris qu'il devait s'assoir, ce qu'il fit tout en écoutant ce qu'elle disait. À ses propos, il répondit par un sourire timide, dévoilant sa dentition blanche et propre. C'était un trait dont il était fier, lorsqu'il voyait les dents jaunes des hommes. (Et les dents noires de certaines cannibales!!) Il ne souriait pas souvent, mais en cet instant, il se sentait plus détendu que de coutume. Il n'aimait pas afficher ses émotions, quelles qu'elles soient. Mais cela devenait obligatoire lorsqu'on parlait. L'autre engageait la conversation, et il fallait la continuer. Voilà pourquoi Noctealys ne laissait jamais une chance à la conversation de commencer.

Une serveuse passa et le tueur constata avec joie que la demoiselle lui payait une consommation. Certes, c'était un peu honteux de devoir se faire offrir une bière par une femme, mais pour Noctealys, inconscient des coutumes de ce genre, c'était appréciable. Attrapant une choppe, il en prit une gorgée et fit un signe de tête amical à l'invocatrice en signe de remerciement. Les yeux par dessus sa choppe, il remarqua qu'elle le détaillait du regard. Pas du genre à être complexé, il tenta d'ignorer le manège, bien qu'il se sentit comme si ce regard investigateur fouillait chaque recoin de son être. Profitant de sa position, il lui jeta quelques brefs regards histoire d'observer sa compagne de table à souhait et se permit de la regarder à nouveau dans les yeux. Alors que la serveuse repartait, le demoiselle reprit la parole.


«-Ça t’arrive souvent de foncer dans les gens?»

Noctealys écarquilla les yeux et se permit un éclat de rougeur au niveau des joues. Déconcerté par la question, il ne sut que dire un instant. Rompant à nouveau son voeu de silence, il finit par répondre, se voulant le plus naturel possible.


«-Je.. En fait non, biensur que non. J'étais distrait, je réfléchissait et je ne vous ai pas vue arriver. Je cherchais d'ailleurs une auberge, je suis nouveau dans le coin.»

Jetant un coup d'oeil attristé à sa bourse à sa ceinture, il se dit qu'il avait cherché pour rien, car il devrait repartir à la fermeture, ne disposant pas de l'argent pour louer une chambre. Alors qu'il relevait le regard, celui-ci trébucha à nouveau sur les yeux blancs et fascinants de la blonde. C'était une couleur rare, et Noctealys était loin de se douter de toute leur signification. Il ne pouvait qu'admirer le phénomène. L'elfe constata un instant qu'elle ne s'était pas présentée. Il n'en faisait pas un cas, mais décida tout de même de lui demander.

«-En ce qui vous concerne, serait-ce impudent de ma part de vous demander votre nom?, demanda-t-il avec une politesse aussi exemplaire qu'involontaire.»

Sa voix inexpérimentée était maladroite et il lui semblait parfois rater quelques notes. Il prit une nouvelle gorgée de bière.
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Isa Berkano

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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeMar 12 Fév 2008 - 0:02

C’est en fumant que la demoiselle écouta à la fois la réponse et la demande. Tout à son aise de tenir les rênes du moment, elle du bien admettre qu’elle ne s’était pas nommée, comme l’aurais voulu la bien séance, quand bien même ce trouvaient-ils dans une taverne, lieu où bien des choses se voyaient évincer de la partie. Soit, c’est en cessant de ce lisser une mèche de cheveux et en enleva la pipe de ses lèvres qu’Isa répondit, buvant juste avant une dernière gorgée, laissant libre court à l’effet, bien que encore très faible, de l’alcool.

« Voilà mon tour de m’excuser... Je me nomme Isa Berkano. »

Tout en mijotant l’idée que Noctealys n’était pas le seul à être nouveau ici bas, la demoiselle ne dit pas plus qu’il ne fallait. Bien que toujours aussi intriguée par les roses que transportait l’elfe. D’ailleurs ses yeux après avoir regarder l’elfe venaient de se poser, pour la deuxième fois, sur les roses. Bien que ne faisant pas chaud et étant la nuit, celles-ci étaient grandes ouvertes, comme par un enchantement quelconque, laissant libre court à un parfum agréable, sans doute libéré à chaque geste qui incluaient ses hanches du "barde".

Les conversations s’amenuisaient tranquillement à mesure que les gens dans la salle s’endormaient ou sortaient à grand renfort d’insulte. Aussi, l’espace auditif ce voyait constellé de ronflement, parfois de choppe qui roulait sur les tables, délaissées, à moitié vide ou étalent leurs substances un peu partout, jusqu’à en envahir le sol. Effectivement, la nuit n’était pas tout à fait jeune, les rares personnages restants, incluent les employés, étaient accoudé au bard, dans un silence qui ne valait pas le temps de travail investie, les chambres au dessus elles mêmes silencieuses de toute activité. Les rares à parler le faisant à voix basse et même, dans le fond, quelques personnes chantaient les derniers refrains d’une chanson à boire qui avait sans doute été plus énergique il y avait de cela plusieurs heures.

Soit. L’ambiance des fins de soirées habituel, bien qu’ayant fini sa première bière, Isa n’en demanda pas une deuxième, préférant restée sobre pour ne pas perdre le chemin de l’auberge qu’elle avait réussit à trouvé et qui ne semblait pas, comme toutes les autres, dignes d’un élevage de rat…

Depuis le début, la démoniste avait trouvé dans la voix de l’être aux oreilles pointus une hésitation à prononcer les mots, comme si la langue lui était difficile, encore peu exercée. Cependant, sans faire le moindre commentaire, ni froncé une seconde les sourcils, elle avait trouvé cela charmant, sans en rire particulièrement.

Décroisant les jambes tout à s’avançant un peu plus proche de la table d’un coup de bassin, la dame déposa ses bras et secoua un peu la pipe, celle-ci n’émettant soudainement plus aucune fumée… Regardant à l’intérieur, quand bien mal la pris de devoir admettre qu’il n’y avait plus rien à fumer! Faisant un visage contrit tout en s’étirant légèrement pour la remettre là où elle l'avait prise, Isa revint à sa position initiale avec un certain agacement.

Dans son mouvement, elle sentie sa jambe frôler quelque chose, mais croyant que c’était les pattes de la table, elle n’en fit pas de cas. Dans un petit soupir, elle s’étira le bas du corps en disant, tout en tassant un peu du revers de la main sa choppe maintenant inutile.

« Je suis démoniste… Vous faites quoi dans la vie, vous… si je puis demander... »

Encore une fois, ses yeux blancs, cerclé de noir, vinrent noyer les noisettes de l’elfe aux cheveux anormalement si rouge.
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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeDim 17 Fév 2008 - 20:51

Isa Berkano. Noctealys nota ce nom dans un recoin de sa mémoire. Il était toujours utile de connaître le nom des gens. Savoir tout, à propos de tout le monde, telle était sa politique en tant que prédateur. Lorsque l'humaine lui dicta son nom en entier, Noctealys se souvint qu'il n'avait donné que son prénom. Déjà c'était un exploit en soi. En ce monde, il n'y avait probablement que son père à connaître son nom et à vivre. Les autres elfes qui avaient connu sa famille étaient rares. Nocta' n'avait jamais oublié son prénom. Cela voulait dire "étoile" en elfique, et il était plutôt fier de la particularité. Pour son nom, par contre, c'était une tout autre histoire. Le vague souvenir d'une sonorité avec des "A", c'était tout ce dont il se rappelait. Isa, quant à elle, devait bien avoir une famille, des amis, des gens avec qui elle parlait régulièrement. Une vie normale. L'elfe s'était déjà demandé s'il tirerait plus de bonheur à une vie comme ça. Acheter une chaumière, élever des enfants... Tout cela semblait bien ennuyeux. D'ailleurs, avec le métier qu'il exerçait, c'était impossible, et il ne savait rien faire d'autre. Rien d'autre que de tuer. Tuer des gens dans des ruelles sombres, dans leur sommeil, créer des veuves et des orphelins. Ça paraissait plutôt démoralisant, dit comme ça.

L'assassin porta à nouveau ses lèvres à sa choppe, pour réaliser qu'il l'avait presque finie. Les yeux perdus dans les mouvements du liquide opaque, il prit conscience de l'instabilité de sa vie, comme très souvent. Que faisait-il ce soir? Il prenait un verre avec cette femme si.. spéciale. Demain, peut-être qu'il l'égorgerait dans un coin. Demain, peut-être qu'il porterait un anorak, qu'il escaladerait les pics des contrées du nord. Et ce soir, il finissait une bière qu'il ne pouvait même pas payer. Et après, il allait devoir partir. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il dormirait. Il pourrait peut-être trouver une église qui l'accueillerait pour la nuit, à moins que les prêtres soient de ceux qui croient les elfes porteurs de la peste... Il releva les yeux de son verre et déposa celui-ci en voyant son interlocutrice se dandiner un peu. Elle secouait sa pipe, visiblement vide. Il sentit un mouvement contre sa jambe et faillit sursauter. Décontenancé, il passa sa main droite dans ses cheveux, les ébouriffant quelque peu, puis reposa ses coudes sur la table. Il remarqua que la femme avait replacé sa pipe dans la bouche du truc ignoble à qui elle appartenait. Elle lui posa alors sa question.

Noctealys crut mourir. La panique qu'il ressentit était pour le moins désagréable, mais l'elfe reprit le contrôle et décida d'analyser du début avant de répondre. Les temps de latences pendant ses "discussions" étaient communes et ne l'intimidaient guère. Démoniste donc, voilà qui était... pour le moins étrange. En l'apercevant, Noctealys avait su que Isa n'était pas comme les autres, pas fermière, vendeuse ou prostituée. Sinon l'attardé ne se serait pas attardé.
(Désolé pour ça. cherry ) Déjà, ça allégeait un peu le poids de la réponse qu'il devait donner. Le métier de la demoiselle n'était pas des plus appréciés non plus. Il se demanda comment expliquer son travail. Noctealys ne pouvait pas dire qu'il était poète, ni même un genre de justicier. Assassin était le terme qui lui convenait le mieux, aussi répondit-il en suivant ce raisonnement. Il se pencha un peu en avant histoire de ne pas hurler qu'il était tueur dans une taverne,

«-Eh bien, pour tout vous dire, je suis.. assassin, si je peux le dire ainsi, dit-il à voix basse. On me donne des contrats et je les remplit. Je suis payé pour tuer des causeurs de problèmes. Toutefois, je me dois de vous demander de garder l'information pour vous, même si l'on me reconnaît souvent dans les grandes villes.»

Espérant n'avoir effrayé personne, il reprit un sourire en coin naturel et parla à nouveau, sans pouvoir empêcher sa voix de trembloter un peu.

«-Pour revenir à un sujet plus plaisant, pourriez vous pardonner mon ignorance et m'expliquer un peu en quoi consiste la vocation d'une démoniste? Tout cela me semble un peu lugubre pour une jolie demoiselle.»
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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeDim 24 Fév 2008 - 22:31

La jeune femme eut un raclement de gorge. Les coudes sur la table et le visage légèrement avancer, ses yeux blancs restaient coi face à l’information que venait d’emmagasiner Isa, à savoir, qu’il était assassin. Des roses pour les morts? Elles passa une langue sur ses lèvres, alors qu’une question venait flotter au dessus de sa tête, s’inscrivent dans ses traits sous la forme d’un visage interrogatif. Bougeant toujours légèrement les jambes, bien que croisé, son corps se balançait un peu. Tapotant sur la table avec cinq de ses dix doigts, la demoiselle se remit droite un instant, acquiescent silencieusement. Le compliment qui avait conclus la réponse de l’elfe ne lui avait pas sonner de cloche féminine quelconque supposer la rende plus réceptive. Peut être ce bonhomme avait-il eut le contrat quelconque de la tuer. Toujours dans le doute, c’est d’un air plus éclairé que la dame répondit.

« Être démoniste est en fait un art et en aucun cas un métier. C’est l’art d’invoquer des démons sous une forme choisie dans un but précis. Les gens de ma caste sont rares... De mon vivant, je n’en ai croisé de deux. Qui sont mort aujourd’hui… »

Tout en n’aillant rien à faire que des gens puissent l’entendre ou pas en dehors de Noctealys, elle recommença à jouer avec l’une de ses mèches, pour finir par pointer le tatouage sur son front.

« Si vous voyez une autre personne avec ses signes sur le corps, ne la provoquer jamais. J’ai souvent entendu dire que les gens comme moi devenaient hargneux et facilement violent, ne trouvant leurs plaisirs que dans le sang. Enfin. C’est surtout par l’influence de ce qu’ils contrôlent. Quand on reste trop longtemps en contact avec eux, ou qu’on en use à tord et à travers, et bien, il y a une fusion entre le corps spirituel et la personne… certains deviennent possédé. »

Sans vraiment prendre en compte tout ce que cela pouvait signifier, Isa soupira, après ça, il ne devait pas particulièrement avoir envie de la tuer, même si elle faisait partie de l’un de ses contrats. Cependant elle n’avait pas mentie le moins du monde. C’était une chose très étrange qu’invoquer les démons. Certains étaient plus flexible, d’autre très dur à manipuler.

S’étirant, ce qui eut le donc de remonter ses bretelles, elle réprima un bayement tout en promenant ses yeux blancs sur le contenue de la taverne. Il y avait ici un certain fond de société non négligeable, mais ce n’était pas encore le style qui défonce les tonneaux. Encore heureuse cette constatation, elle décroisa ses jambes, ce qui eut encore le don de frôler un truc, et bien que soulevant un sourcil, elle recula la chaise autant que son corps et se leva, déroulant sa cape blanche, le sang ayant séché…

Au moins pensa-t-elle, elle le porterait dehors. Tout en glissant sous sa cape, les mouvements entraînant l’action laissa amplement le temps de voir quelques uns de ses autres tatouages.

La tache de sang était pour le moins bien visible. Avec un peu d’imagination ou arrivait à croire que c’était une cape excentrique. Mais non. L’odeur traînait son goût de fer. Dans ses mouvements, le parfum du liquide vermeil se mêlait à celui des roses, de la bière et des êtres présents. Tassant sa choppe, elle s’assis un instant sur le bord de la table, à côté de l’elfe, soupirant tout en plaçant bien la cape sur ses bras.

« Cette rencontre fut brève mais fructueuse Noctealys, cependant je me dois de partir. Un bain m’attend et j’ai grande hâte à y être. J’espère que votre nuit sera propice au confort… »

Glissant ses yeux vers les roses, elle demanda cependant, avant de partir, tendant presqu’une main curieuse pour en prendre une.

« Dite moi… que faites-vous avec toute ces roses, au juste? »
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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeMar 4 Mar 2008 - 23:59

L'elfe regardait un peu partout autour de lui. Dehors, la nuit était noire et la lumière joyeuse de l'âtre peinait à combler les coins de la pièce. Les quelques clients encore debout quittaient peu à peu l'endroit. Le barman et une serveuse trainaient un corps endormi jusqu'à la porte tandis que d'autres employées ramassaient des choppes vides un peu partout. Il reporta son attention sur la démoniste. Car il fallait bien qu'il écoute un peu ce qu'elle disait, par politesse. Rares, biensur que les démonistes étaient rares. Ça il n'en doutait pas. C'était la première fois qu'il sentait une telle aura chez quelqu'un. Vinrent les histoires de possédés, Noctealys ne s'étonna pas non plus. Si toutes les histoires avaient un fondement véridique, la crainte des démons devaient être fondée. Le tueur n'avait aucune difficulté à concevoir que ce fut une occupation fort dangereuse. Il se demanda un instant si Isa subissait elle-même l'occupation d'un esprit démoniaque. Au final, ça ne l'aurait pas surpris, ça non plus. Une telle puissance grondait chez cette fille! Toutefois, elle ne semblait pas trop agressive à ses yeux. L'elfe hocha la tête en signe de compréhension lorsqu'elle eut finit de parler. Auparavant, il ne savait presque rien sur ces fameux démonistes. Il ne pouvait pas dire que les informations lui seraient vraiment utiles, mais il avait quand même trouvé le tout intéressant.

La blonde commença à s'agiter un peu, et Noctealys réalisa qu'elle ne resterait évidemment pas à bavasser ici toute la nuit. Elle se leva et l'assassin remarqua la tache de sang sur la cape. Un élan de honte le rattrapa sans qu'il ne le laissât paraître. Isa vint s'asseoir tout près de lui sur la table et Noctealys en profita pour admirer la grâce des gestes de la demoiselle. Un moment, elle lui fit comprendre qu'elle partait. L'elfe fut déçu, bien qu'il n'ait déjà deviné cette intention. Puis, il fut pris de jalousie. Un bain l'attendait, et donc une chambre. Comme ce devait être confortable. Lui n'avait connu que des lits de paille dans des tavernes lugubres ou les dalles froides des églises. Ses réflexions ne purent s'approfondir, Isa lui parla des roses. Embarrassant. Que dire? Noctealys décida d'être simplement franc.


«-Hum.. Vous trouverez peut-être ça ridicule, commença-t-il, mais je les offre à mes victimes. C'est ma marque de commerce. Les gens reconnaissent ainsi mon travail.»

Il hésita. Elle allait partir, et il ne la reverrait plus. Il devrait dormir dans une ruelle froide et humide s'il ne faisait rien. Cette femme était son seul espoir pour ce soir, bien qu'il n'ait aucune idée quand à l'aide qu'elle pouvait lui apporter. Il la retint d'un geste symbolique, posant sa main sur son avant-bras, appréciant la tiédeur de sa peau.


«-Dites moi, pourrais-je vous raccompagner jusqu'à votre destination? De toute façon, je vais compte quitter ce lieu moi aussi, et je ne suis nullement pressé ou attendu ce soir..»
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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeDim 23 Mar 2008 - 23:43

Offrir des roses à ses victimes était quelque chose de peu commun. Normal se dit la jeune femme qu’une fois qu’on savait qui faisait cela, que la marque de commerce restait bien graver dans la mémoire des gens, si un jour, en apercevant un cadavre, une rose y était couché. Atténuant peut être si faiblement l’odeur de mort que ça en devenait plus dérangeant. Ce petit goût de sucré dans l’air. Les abeilles se mélangeant aux corbeaux. La démoniste trouvait tout cela bien intéressant. Toujours assise sur la table, elle observa l’elfe avec son habituel regard blanc, une expression banale sur le visage, n’exprimant que l’activité cérébrale et un étonnement tranquille.

Cependant, quand une main, qui part la suite se retrouva être de nature implorante, lui tenir l’avant bras pour l’empêcher de partir sans plus ample cérémonie… bien que les paroles qui suivirent lui enleva tout goût de se dégager d’un geste sec ou encore, de faire appel à un démon quelconque. Car bien que la discussion s’étant passer dans le calme, Isa avait encore la petite idée que peut être quelqu’un voulait sa mort… Soit.

La démoniste fit glisser la main de l’elfe jusqu’à la sienne, puis à la table. Son manteau si joliment tâcher de sang étaler dans toute sa splendeur sur elle, son long capuchon se faisant rabattre sur sa tête d’un petit mouvement satisfait.

« C’est sûr qu’un tueur doit rarement avoir une connaissance heureuse de le revoir... »

Elle lui glissa un regard équivoque, haussant les sourcils, un sourire rare mais amuser sur le visage.

« Si cela peut vous faire plaisir, je ni vois aucun inconvénient. »

Ses yeux se firent rêveur un instant, en la vision intérieur du bain encore fort brûlant qui devait l’attendre désormais à sa chambre et la perspective d’un chemin sans danger d’abruti tachant encore sa cape d’une substance un peu trop voyante et olfactive pour être anodine. Le stupide en chef de cette histoire l’accompagnant, il semblait peut probable maintenant qu’il se mette les pieds dans les plats en trébuchant, puisque sûrement moins dans la lune ainsi.

En tout cas, elle l’espérait.
Mettant pied à terre, la femme prit une inspiration, attendant l’elfe calmement. Il n’avait nulle part où allait, ça semblait évident. C’était quand même incroyable, un elfe vagabond tueur, sûrement autant qu’une femme démoniste, à première vue.
Peut importe.

Les deux personnages se retrouvèrent bien vite dehors, se découvrant une passion subite par le fait de se faire enlever toute chaleur extérieure par un vent assez frisquet. Aussi frisquet que les cheveux de l’elfe pouvait être rouge.

Serrant la cape autour d’elle, Isa poussa un soupire sarcastique.

« Autant passer la nuit dans une taverne mal entretenu que de dormir à la belle étoile! »
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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitimeJeu 3 Avr 2008 - 22:35

Noctealys sortit juste après la demoiselle, ayant récupéré sa veste et son couvre-chef avant de partir. La fraicheur de la nuit fondit sur lui à l'instant même où il franchissait la porte, lui laissant l'impression désagréable que toute chaleur le quittait. Le froid rendait toujours Nocta' plus ou moins morose, aussi tenta-t-il de réprimer ses frissons. Il marchait à côté de Isa, un peu en retrait puisqu'elle guidait leur itinéraire. Il regardait, rêveur, la danse de ses cheveux blonds dans la brise nocturne. Autour d'eux, l'obscurité était presque complète. Seules quelques bougies, dont l'éclat perçait les fenêtres, combattaient les ténèbres. Le ciel était libéré de tout nuage, et on pouvait voir d'innombrables étoiles qui tapissaient l'espace autour du croissant de lune, juste au dessus de leur tête. Quelque part, un oiseau de nuit poussa un petit cri aigu qui ramena Noctealys hors de sa contemplation du paysage. Il réalisa que les deux jeunes gens marchaient sans dire un mot depuis un moment, et se dit que la situation commençait peut-être à paraître bizarre à Isa, lui même sentant la lourdeur du silence. Il décida donc de réengager la conversation.

L'elfe s'interrogea un instant sur les sujets qu'il pouvait aborder. Il aurait l'air impatient s'il demandait à combien de temps se trouvait la demeure de la femme, et lui poser des questions sur sa vie privée serait probablement une mauvaise idée. Il se risqua donc à parler d'un ton inoffensif, le ton de la conversation.


-Sinon.. J'ai cru comprendre que tous ces tatouages avaient un rapport avec votre méti.. votre art? commença-t-il. Ont-ils une utilité, où est-ce simplement la coutume chez les démonistes?

La question était plutôt vague, et à vrai dire, Noctealys n'était pas si impatient que ça d'en entendre la réponse. C'était simplement pour faire la conversation, pour entendre à nouveau la voix de la fille, dans une nuit aussi silencieuse. Noctealys ne se l'avouait pas encore, mais il espérait quand même que, s'il se montrait assez sympathique, peut-être Isa déciderait-elle de lui offrir l'hébergement pour la nuit. Un toît contre la pluie, des murs contre le vent, tout cela semblait bien confortable et, qui sait, peut-être aurait-il même droit à une démonstration de démonisme? Il peinait à imaginer Isa sortant d'un chapeau une bête rouge et écailleuse crachant le feu et envoyant ses cibles souffrir éternellement on ne sait où...
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MessageSujet: Re: Ces choses que l'on voit...   Ces choses que l'on voit... Icon_minitime

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